Jamais révolu, jamais résolu
Comme si tu fus mal conçu...
Que tu sois bien ou mal perçu
Tu es déçu. Et tu le seras toujours...
Tu ne dis pas oui, tu ne dis pas non
Parce que c'est indépassable comme tourment
Même quand tout va...
Tu ne retiens que le truc qui ne va pas !
Que tu t'appelles Jacques Lacan
Ou qu'on t'appelle Xavier Dolan
Tout dépend de ton rapport à ta maman.
Ta mentalité, ta sentimentalité
Ta sensualité, ta sexualité
Tu ne les as pas inventés, mais seulement hérités.
Mais surtout ton vécu à ses côtés
Qu'elle t'ait dorloté ou mal traité
Tu lui restes attaché...
Car le cordon ne peut être coupé
Il ne cesse de te préoccuper !
Toutes tes recherches, c'est pour le retrouver
Tu ne veux pas dénouer mais renouer avec son ombre portée ou déportée
Te réconcilier avec les démons de ton passé
Unité, adversité, perversité...
Auprès de l'être que tu as ou non tété
Tu comptes encore les gouttes de lait
Que tu as manqué ou qui t'ont manqué
Pour grandir pour de vrai
Pour devenir celui que tu es
Toujours enchainé, jamais libéré.
Tu es en sursis... voilà ton souci
Pour aller de l'avant, tu dois te retourner en arrière
Il n'y a Rien devant, tout est derrière.
Où est ta mère ?
Où en es-tu avec ta mère ?
Mon petit père, ton mal ne date pas d'hier.
Tu as beau faire, tu ne peux te refaire !
Tu auras toujours un problème avec ta mère
Parce qu'elle est la matrice de ton univers.
Freud a tué son père
Parce qu'il n'a pas pu tuer sa mère
C'est ta mère que tu cherches
Et je ne fais rien d'autre, que te tendre la perche
Maman ! maman ! maman !
Pleure, petit homme, pleure !