J
.
Je sais que vous n’en vouliez pas, mais ce journal n’est-il pas celui de la mauvaise conscience de notre époque embourbée dans les affres de la peste brune ? Voici des nouvelles de la contrée pas si lointaine de la tribu détestable aux coutumes monstrueuses des Onéchénous. Après le triste exemple de Strasbourg, le même jour, qui devrait théoriquement inciter à davantage de compassion et de charité chrétienne selon l’évangile de ces gens là, cette fois rien de nouveau sous le soleil. Il s’agit d’une énième péripétie de cette pratique honteuse qu’est celle des « soupes au cochon », inventée par des militants identitaires à l’esprit particulièrement pervers pour discriminer l’aide alimentaire envers les plus démunis. Alors qu’ils ne s’intéressent jamais à eux en temps ordinaire, les bas du front ne répugnent jamais en effet à ce genre d’opérations destinées à faire du buzz pour assoir artificiellement leur visibilité médiatique, qui n’est absolument pas proportionnelle à leur nombre, comme je l’ai déjà démontré ici, grâce à des canaux plus que complaisants. Cette fois, cela se passe à Angoulême, et c’est un obscur groupe facebook qui en fait la publicité :
On fermera les yeux sur les nombreuses fautes de français (j’en ai relevé 4, saurez vous les retrouver ? ), habituelles chez ces gentils petits « patriotes » qui prétendent vouloir sauver la culture française, alors qu’avec eux, elle est encore bien plus sûrement en péril. Ce qui est plus intéressant, c’est de constater à quel point, avec seulement 4 personnes, on peut tenter de faire croire qu’on représente le peuple français, alors que celui-ci est en majorité bien plus sûrement indigné par de tels procédés, véhiculant la haine et une discrimination intolérable jusque dans la plus extrême pauvreté. Venant de gens qui peut-être se revendiquent – sans le moindre souci de cohérence intellectuelle – des racines chrétiennes de la France, une telle compassion, le jour même de Noël, envers l’humanité souffrante, voilà qui méritait d’être relevé. Encore un exemple terriblement ordinaire, que je refuse de banaliser, des symptômes délirants de la peste brune qui envahit notre pays. Le patriotisme est décidément bel et bien, définitivement, un crétinisme. Et je me demande alors quelle serait la réaction des mêmes si, en imaginant que notre pays était en guerre, comme en Syrie, et qu’il soit arrivé au même degré de dévastation, ils décident d’émigrer vers des pays plus riches, et qu’on leur refuse la même aide alimentaire pour des raisons similaires. L’arroseur arrosé. ça leur ferait les pieds. Puisqu’apparemment seuls ce genre d’arguments primaires pourraient (peut-être, et encore, j’en doute) pénétrer leurs esprits embourbés. Malades de la peste. Brune : comme la couleur de leurs idées : de la merde, juste. Franck Bernard, je te conchie. Tu es le déshonneur de ce pays, autrement plus beau sans toi.