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Critique: Dernières Nouvelles du Cosmos

Par Cinedingue @cinedingue

Critique: Dernières Nouvelles du Cosmos

Réalisation Julie Bertuccelli

Sociétés de production Les Films du Poisson
ARTE France Cinéma
Uccelli Production

Pays d’origine

Drapeau de la France
 France

Genre Documentaire

Durée 84 minutes

Sortie 9 novembre 2016

A bientôt 30 ans, Hélène a toujours l’air d’une adolescente. Elle est l’auteure de textes puissants à l’humour corrosif. Elle fait partie, comme elle le dit elle-même, d’un «lot mal calibré, ne rentrant nulle part». Visionnaire, sa poésie télépathe nous parle de son monde et du nôtre. Elle accompagne un metteur en scène qui adapte son œuvre au théâtre, elle dialogue avec un mathématicien… Pourtant Hélène ne peut pas parler ni tenir un stylo, elle n’a jamais appris à lire ni à écrire. C’est à ses 20 ans que sa mère découvre qu’elle peut communiquer en agençant des lettres plastifiées sur une feuille de papier. Un des nombreux mystères de celle qui se surnomme Babouillec…

Deux ans après « la Cour de Babel », Julie Bertuccelli reste dans le documentaire avec ce film sur l’artiste autiste Babouillec. Hélène n’est pas, contrairement à la plupart des films sur l’autisme, qualifiée d’Asperger. Elle ne parle quasiment pas et présente manifestement de vrais retards dans de nombreux domaines. Sans jamais avoir appris à lire ni écrire, elle passe une grande partie de son temps à piocher dans ses lettres découpées pour construire des phrases dans un vocabulaire plus que travaillé et surtout, sans fautes. A ses côtés, Pierre Meunier met en scène pour le théâtre ses textes. Le documentaire, centré sur les séances de travail de Babouillec, a le mérite de dévoiler véritablement ce qu’est l’autisme, à travers le décalage entre l’apparence d’Hélène et son réel bouillonnement intérieur.

4.5

 


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