Critique Ciné : Beauté Cachée (2016)

Publié le 28 décembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Beauté Cachée // De David Frankel. Avec Will Smith, Kate Winslet et Edward Norton.


Et voilà le mélodrame de Noël avec son lot de bons sentiments. Si cela peut apparaître comme un peu superficiel au premier abord et que l’histoire de Beauté Cachée reste assez prévisible, l’ensemble fonctionne plutôt bien. Le film cherche à nous faire passer un bon moment tout en faisant pleurer dans les chaumières et cela fonctionne plutôt bien. Le pathos est très présent, ce qui en rebutera forcément plus d’un mais l’histoire met en valeur un Will Smith simple et touchant. La bande annonce annonçait que l’on n’avait pas vu l’acteur aussi bon depuis A la recherche du bonheur ou 7 vies. C’est forcément une façon de nous motiver à aller voir Beauté Cachée. Cependant, ce n’est pas totalement vrai. Je préfère le Will Smith des deux films cités précédemment à ce qu’il incarne dans Beauté Cachée. Car au final, son personnage n’est qu’un prisme pour raconter tout un tas d’autres histoires mettant en scène les personnages de Kate Winslet, Edward Norton et Michael Pena. Sans ces trois là, le film ne serait pas aussi intéressant. Les histoires de ces trois ne sont pas aussi importantes que celle de Howard, le héros, mais malgré tout l’ensemble fonctionne suffisamment bien pour que le pathos surprésent ne gâche pas le visionnage.

Suite à une terrible tragédie, un publicitaire new-yorkais à la réussite exemplaire sombre dans la dépression. Ses collègues échafaudent alors un stratagème radical pour l'obliger à affronter sa souffrance de manière inattendue…

Ecrit par Allan Loeb (Le mytho, Une famille très moderne), ce dernier est plus connu pour avoir des comédies américaines un peu bidons plutôt que pour avoir écrit des mélodrames réellement pertinents. Mais c’est aussi le scénariste de Nos souvenirs brûlés. Et c’est là que l’on retrouve un peu Allan Loeb et son côté mélodramatique. Son scénario associe alors certains bons éléments qui sans être brillants, parviennent à créer une sympathie générale. Le film est donc feel-good et je pense que c’est le but principal de Beauté Cachée. David Frankel, le réalisateur, n’est pas non plus le plus grand réalisateur du moment mais on lui doit Le diable s’habille en Prada, ce film culte de 2006 qui reste encore parmi les films que je pourrais regarder à l’infini sans jamais m’en lasser. Certes, c’était grandement aidé par le script et par le casting mais malgré tout, on lui doit au moins ça. Beauté Cachée m’a bouleversé. Peu importe si le film est vraiment bon, ou médiocre, il sait toucher et c’est déjà beaucoup. Car a certains moments Beauté Cachée tire un peu sur le téléfilm de Noël un brin fantastique qui ose tout afin de toujours en faire plus.

Je garde en tête également Helen Mirren, un vrai ange au milieu de ces émotions. Elle apporte un brin d’humour et surtout une fraîcheur à un film qui au fond ressemble à bien d’autres. Je regrette alors que Beauté Cachée soit sorti sous silence, sans aucune promo (ou presque) car je pense qu’il aurait mérité une place un peu plus intéressant. Mais mon mélodrame de Noël reste et restera Love Actually, ou Family Man dans une moindre mesure.

Note : 7/10. En bref, il n’y a pas de mal à voir un joli petit film avec du pathos en veux-tu en voilà…