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"Speed Racer" : cartoon "live" fun et régressif

Par Buzzline

Pitch : Adaptation "live" du célèbre dessin animé Mach Go Go Go créée par Tatsuo Yoshida dans laquelle un jeune champion de course automobile va devoir affronter ses démons intérieurs, son passé et ses adversaires sans pitié afin de rafler la victoire suprême !

Notre avis : Grand divertissement coloré, speedé et épilleptique, Speed Racer se déguste comme une grande récréation frénétique. Un spectacle démesuré qui possède beaucoup d'atouts pour un résultat plutôt pas mal même si finalement limité par sa surenchère... Soyons clairs : le nouveau film des frères Wachowski ne mérite pas l'acharnement médiatique et les critiques sévères dont il a fait l'objet. Il y a eu bien pire ces derniers mois malgré l'encensement médiatique (mais nous taierons les films en question pour éviter une nouvelle polémique). Ce qui est certain c'est que Speed Racer est loin d'être un divertissement grand public et familial contrairement à ce qu'il peut laisser transparaître. Le long métrage des créateurs de Matrix reste très "spécial" et perché pour plaire au plus grand nombre. Fabriqué pour satisfaire les amateurs du dessin animé original comme les geeks et fanas de bolides et culture pop, le film divise et c'est bien normal : vous allez l'adorer ou le vomir.
 Ni ratage flamboyant ni réussite majeure, Speed Racer est surtout un bon spectacle qui déménage et qui fait un bien fou à condition d'être raccord avec l'esprit chewing-gum, sucré et archi coloré du matériel final. Un film victime de son propre délire pourrons nous ainsi dire... nous allons y revenir.
 Commençons par les bonnes nouvelles : les Wachowski n'ont rien perdu de leur style visuel et de leur amour pour l'animation virtuelle. De A à Z, et ce dès les premières minutes du métrage, Speed Racer surprend par son univers décalé et surréaliste. Mélange de "live" et d'animation synthèse, le ton est donné : nous allons évoluer dans un monde à part, sorte de dessin animé renndu "réel". Rêve édulcoré, Speed Racer joue la carte de l'OVNI criard. On en prend plein les yeux, plein la tête, plein les oreilles et le sourire aux lèvres. Ca va vite, très vite... parfois même trop... le montage épilleptique n'arrangeant rien à l'affaire.  Dopés à je ne sais quel hallucinogène, les frangins mettent le paquet dans le too much et l'overdose de références qu'il s'agisse des mangas japonais, du dessin animé original, comme des tendances arties et pop. Tantôt drôle, tantôt grave, plus que jamais barré, Speed Racer ne recule vant rien pour nous transporter.  Un monde virtuel sans réelles attaches "humaines" ne serait rien et la distribution joue un rôle majeur dans ce festival orgasmique de couleurs et sensations : Emile Hirsch campe un Speed à la fois cool et rock'n roll tendance Elvis, Matthew Fox surprend dans un rôle complexe à mille lieux de son Jack Shepard lostien même en combinaison de cuir masqué. Dans le rôle des parents John Goodman et Susan Sarandon s'abandonnent à un second degré plaisant. Christina Ricci en femme forte s'en sort bien tandis que le jeune Paulie Litt accompagné de son singe agaçe autant qu'il amuse. L'occasion de retrouver Scott Porter (notre Jason Street de Friday Night Lights) sur grand écran dans un rôle important reste également un pur bonheur. Pour ce qui est des séquences de course, on nage en plein jeu vidéo surréaliste et incroyablement scotchant de bonheur malgré les premières réticences. Car si Speed Racer reste un régal sur de nombreux plans formels, le fond du film reste handicapant tout comme de nombreux excès qui deviennent des remparts à l'évolution générale. En effet, le scénario cousu de fil blanc reste accrocheur comme désintéressant au fur et à mesure. Quelques longueurs viennent également parasiter l'ensemble. Les singeries du gamin et son maquaque sont aussi croustillantes que lourdes au fur et à mesure. Enfin, si l'aspect visuel du film est une prouesse en soi, il en devient petit à petit une limite globale empêchant Speed Racer de vraiment convaincre car enfermé dans un univers factice. Trop d'effets tuant l'effet. Mais au final, il ressort que Speed Racer demeure un sacré bon moment de détente juste hallucinant mais bloqué par quelques ralentissements bavards et une technologie aussi jouissive et délirante que limitée.  A savourer l'été avec un coca à la main pour un plaisir enfantin et salvateur. Un très bon moment, une prouesse technique et surtout un genre qu'il ne faut pas bouder malgré son aspect "factice" parfois flagrant mais toujours tonitruant.  

Pourquoi y aller ?

Pour les effets visuels et les séquences de courses hallucinantes. Pour l'ambiance fidèle au dessin animé original. Pour l'ensemble des acteurs tous impeccables. 

Ce qui peut freiner ?

Le scénario trop simpliste. Le too much de certains effets limitant l'ensemble.  


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