Réalisé par: Bryan Bertino
Avec: Zoe Kazan, Ella Ballentine…
Durée: 1h31
Genre: Horreur
Date de sortie cinéma: Inconnue
Synopsis
Une mère et sa fille terrifiée sont prisonnières et tourmentées par une créature sans pitié.
Critique
Après vous en avoir parlé il y a peu de temps en vous présentant la bande annonce, j’ai donc enfin pu voir ce que donne The Monster réalisé par Bryan Bertino (The strangers, Mockingbird).
Et contrairement à ses premières images, le constat est plutôt décevant.
The Monster enchaine les flashbacks sur cette relation mère-fille chaotique qui cache pourtant un amour mutuel à toute épreuve. Mais à trop vouloir peaufiner la psychologie de ses personnages, Bertino fait défiler les minutes avec une impertinence énervante. Et même si on a les crocs il faudra compter pas loin d’une heure de film avant d’enfin apercevoir ceux du « monstre ».
Basé sur une intrigue fragile, The Monster ne parvient pas à ouvrir les vannes de l’angoisse malgré un décor nocturne prometteur. Le manque de jump scare, la prévisibilité des attaques et les cris énervants de la gamine provoquent un ennui encore plus effrayant que la pauvre bestiole. Et lorsque celle-ci montre sa bouille, c’est un pan entier de crédibilité qui part avec elle.
Voulant trifouiller dans les placards ou les dessous de lits peuplés de cauchemars de notre enfance, Bertino en sort un monstre raté, hybride de la créature de Feast et d’un Alien doublé au son par un miaulement de guépard. C’est simple, le réalisateur aurait pu porter un costume de godzilla que l’effet aurait été le même. On regrette alors la timidité de ce prédateur qui aurait mieux fait d’agir en silence.
Bien que les toutes dernières minutes rattrapent un peu ce gâchis l’ensemble nous réserve un goût amer pour un huis clos en pleine air qui aurait mérité une angoisse plus viscérale. On remerciera tout de même ce duo d’actrice pour y croire à notre place et pour cette relation mère-fille aussi bancale que touchante.
Impossible de savoir si Bryan Bertino a voulu jouer la carte du film old school ou si le moulage de la créature n’a pas fonctionné mais le résultat est un beau gâchis. Tension inexistante, scènes d’une lenteur énervante, The Monster nous sert sa prévisibilité sur un plateau d’angoisse fêlé par une mise en scène trop classique. Quand au monstre, il nous ferait regretter ceux de notre enfance eux au moins étaient foutrement effrayants !
Votre dévoué Freddy