La paralysie du sommeil est l’expérience d’un état non ordinaire de conscience dans lequel on est plongé dans une réalité étrange. Cette expérience troublante s’explique : souvent cataloguée comme trouble du sommeil, c’est aussi le signe d’un éveil de conscience et un accès à une autre réalité.
Pendant 3 ans, j’ai cumulé pas moins d’une centaine de paralysies du sommeil… J’ai vécu beaucoup d’expériences étranges voire terrifiantes. Puis, peu à peu, j’ai commencé à comprendre le phénomène, et à y faire face vraiment. Après plusieurs expériences importantes, j’ai fini par ne plus en faire du tout. Cependant, cela m’a ouvert à bien plus grand.
Je vous partage mon point de vue sur la paralysie du sommeil.
La paralysie du sommeil expliquée
La paralysie du sommeil est l’expérience d’un état non ordinaire de conscience, pendant ou entre les phases de sommeil, dans lequel on se retrouve paralysé, dans l’incapacité de bouger, de parler, et où l’atmosphère peut être pesante voire terrifiante.
Pour comprendre la paralysie du sommeil, je vais d’abord présenter ma vision du sommeil, ainsi que des états dits ordinaire et non ordinaire de conscience.
L’état ordinaire de conscience c’est faire l’expérience du corps et de la réalité physique de tous les jours.
L’état non ordinaire de conscience concerne les autres dimensions (énergie, émotion, mental…), qui sous-tendent et génèrent la réalité : celles qui sont accessibles non seulement lorsque l’on dort, mais aussi avec nos capacités étendues de conscience.
Lorsque l’on dort, le corps s’endort et la conscience divague dans le monde du sommeil et des rêves. Le corps devient paralysé pour une question de sécurité. La conscience se défocalise du corps physique pour basculer dans le monde du rêve où elle jouit d’une plus grande liberté de mouvement interdimensionnel. C’est le déphasage de la conscience : la conscience n’investit plus le corps.
Le processus de réveil, c’est l’inverse : la conscience réinvestit le corps, et toutes les connexions sont faites de nouveau. C’est le rephasage de la conscience. Ce processus se fait sans que vous vous en rendiez compte : c’est comme si on perdait conscience avant le processus de déphasage, et que l’on reprenait conscience après le rephasage. Nous ne sommes généralement pas conscients lors de ces phases, nous ne sommes pas lucides, nous sommes dans l’inconscience, comme si la conscience observatrice était éteinte.
Physiquement, ça s’explique ?
Totalement. La paralysie du sommeil fait partie des phénomènes dits de parasomnie : un ensemble de phénomènes anormaux qui surviennent durant le sommeil.
Il peut s’agir d’une forme légère de Narcolepsie, qui est un trouble et un dérèglement du sommeil.
Les troubles du sommeil sont :
- Cauchemars
- Terreurs nocturnes
- Somnambulisme
- Paralysie du sommeil
- Hallucinations liées au sommeil / Images hypnagogiques
- Somniloquie (parler dans son sommeil)
- Bruxisme (grincement de dents)
Tous ces troubles du sommeil sont liés à des troubles de la personnalité, du stress, ou des dérèglements légers. 30% des gens sont amenés à vivre une paralysie du sommeil au moins une fois dans leur vie …
Il n’y a absolument rien de grave, cela touche une partie importante de la population. Ces « troubles » trouvent facilement une explication et une solution lorsque l’on cherche en nous-même : dans la structure de personnalité et psychique.
Une histoire de dérèglement
Les personnes qui font de la paralysie du sommeil sont celles qui deviennent conscientes pendant la phase de sommeil paradoxal.
En fait, dans la vie de l’homme, les ondes du cerveau fonctionnent sur différentes plages de fréquence. Elles sont mesurables grâce à un EEG.
On distingue les ondes beta, alpha, thêta et delta. C’est leur fréquence qui les distingue (leur rapidité), mesuré en Hertz (Hz) : le nombre de battements par seconde.
- Les ondes Beta (13 à 60 Hz) : éveil, état alerte, traitement information, rationnel…
- Les ondes Alpha (8 à 13 Hz) : Transe légère, état de détente et relaxation, méditation…
- Les ondes Thêta (3 à 8 Hz) : Activité limbique, mémoire, émotions, état hypnotique et de transe profonde
- Les ondes Delta (de 0.5 à 3Hz) : Sommeil profond et coma
Lorsque l’on va dormir, on est en ondes Beta au moment de se coucher. Durant l’endormissement, le cerveau va progressivement descendre jusqu’à atteindre les ondes Delta, les plus profondes, en passant successivement dans chaque rythme. Puis il va effectuer des cycles dont les phases provoquent un sommeil plus ou moins profond.
Le sommeil paradoxal est la partie du sommeil où l’on rêve.
La seule phase où l’individu est conscient et lucide est la phase d’éveil. Dans les autres, il y a une sorte d’amnésie qui se passe, d’inconscience, qui fait que la conscience ordinaire est déconnectée et n’est plus « actrice ».
Cependant, il est possible d’être conscient et lucide dans certaines de ces phases du sommeil. Il peut s’agir soit de troubles, soit d’un capacité de conscience qui est développée par la personne :
- Les personnes qui voient des images hypnagogiques sont celles qui savent rester conscients pendant la phase de transition éveil/sommeil
- Les personnes qui deviennent conscientes dans le sommeil paradoxal peuvent faire des rêves lucides ou des expériences extra-corporelles
- Les personnes qui font du somnambulisme ou des terreurs nocturnes ont un dérèglement dans le sommeil profond (phase 4 : ondes delta)
- Les personnes qui font de la paralysie du sommeil sont celles qui deviennent conscientes pendant la phase de sommeil paradoxal (ou directement à l’endormissement)
En conclusion, toutes ces capacités ou anomalies proviennent simplement d’un état de conscience lucide qui survient à un moment où l’on n’a pas l’habitude. Il s’agit d’un moment où le cerveau est en onde profondes et où l’on devient conscient et acteur, à des degrés variables.
C’est d’ailleurs une grande qualité que certains explorateurs de la conscience cherchent à développer dans leur pratique : sorties hors du corps et rêves lucides sont des pratiques qui sont très transformatrices et offrent des possibilités infinies en terme de développement personnel et d’ouverture.
Il s’agit simplement d’apprendre à canaliser l’ouverture et en faire un outil qui sert son utilisateur plutôt que de le détruire.
Que se passe-t’il lors de la paralysie du sommeil ?
La paralysie du sommeil est l’expérience consciente d’un état non ordinaire de conscience : entre les phases de sommeil, la conscience est déphasée du corps.
En fait, il s’agit d’un moment où l’individu devient conscient et lucide, dans une phase du sommeil où il ne l’est pas normalement. En général, cela se trouve à l’endormissement où à l’approche du réveil, dans une phase de transition où la conscience va entamer le processus où elle se met en phase (rephasage) avec le corps.
La conscience n’est pas en phase avec le corps physique comme on a l’habitude de la vivre dans la vie de tous les jours. Il s’agit d’une expérience où l’on vit un état élargi de conscience : la conscience n’est pas seulement le corps physique, elle est dans le monde non ordinaire, comme dans les moments où l’on rêve.
On a l’impression d’être dans son corps car « c’est normalement ce qui se passe quand on se réveille » : l’habitude décide ce que vous croyez à votre place. Vous êtes donc persuadé d’être dans votre corps. Pourtant, vous n’en avez pas le contrôle. C’est parce que la conscience est déphasée du corps et que vous n’êtes en fait pas réveillés. Vous êtes endormi, dans un état transitoire, encore dans une dimension du sommeil.
Pourquoi est-ce une expérience négative ?
Nous ne sommes pas habitués à vivre de manière lucide des phases de conscience hors de la vie physique.
Le sommeil est un état qui paraît métaphorique, bien qu’on le vive chaque nuit. Nous sommes habitués à penser être notre corps : je suis mon corps.
La plupart des gens n’ont jamais pris le temps de prendre conscience qu’ils sont une conscience, et non un corps.
Que se passe-t’il lorsque l’on expérimente de manière totale le fait d’être une conscience et non un corps, dans une dimension non-physique ?
Le plus souvent, on panique et on perd ses repères.
On essaie de se raccrocher à ce que l’on connait. Dans cette situation : son corps. Evidemment, il ne répond pas !
Ensuite, on se raccroche à ce qu’il nous reste : appeler de l’aide. Pas de chance, cela ne marche pas, car on ne peut ni parler, ni bouger, et que l’on n’est qu’avec soi-même.
Ensuite, on cherche à quoi on peut se racrocher… Rien, donc on panique, puis on panique encore plus, et encore …
Cela peut être un choc d’expérimenter ce genre d’états lorsque l’on ne s’y attend pas et que l’on n’a aucune connaissance sur sa nature. On est tellement habitués être un corps…
La personne en paralysie du sommeil s’attend, comme à son habitude, a être son corps physique. Cependant, dans cet état, la conscience n’est pas le corps, car la conscience est bien plus vaste que le corps. C’est pourquoi le corps est paralysé : il dort toujours pendant que la conscience, elle, est lucide et existe en dehors de ce véhicule de chair.
Alors, l’individu peut se sentir perdu, apeuré, terrifié, abandonné… Le corps est notre refuge.
Souvent, on se sent assaillit de peurs : peur de la mort, peur de l’inconnu, peur de se perdre, d’être attaqué …
Alors l’atmosphère devient sombre et oppressante, car on baigne dans notre propre peur.
Et les hallucinations et l’atmosphère ?
L’atmosphère peut devenir oppressante et vécue négativement à cause des peurs. C’est la seule raison. Vous êtes responsable de votre expérience et de ce qu’elle contient. Mais la plupart des gens ne le savent pas, et alimentent inconsciemment ce processus dont ils se pensent la victime. Aucun jugement là-dessus : j’étais pareil. J’ai mis des dizaines et des dizaines d’expériences à comprendre. Même quand ma tête avait compris, j’ai encore mis des dizaines d’autres à réellement comprendre et intégrer cela dans mon cœur.
L’état paradoxal de la paralysie du sommeil est le même que dans les rêves. Cet état là nous fait vivre les choses de l’intérieur de manière très intense : nos émotions, nos peurs, nos angoisses …
Avez-vous remarqué à quel point les rêves sont réactifs à nos émotions et nos peurs ?
Au moment même où elles surgissent, le rêve se transforme instantannément en conséquence.
On dit souvent que tout ce qui est dans le rêve est le rêveur, c’est parce que le rêve est un miroir, une personnification de nos aspects intérieurs.
C’est un état où l’effet miroir est puissant. C’est pourquoi le fait d’avoir peur et de s’emballer soi-même génère une atmosphère oppressante. En fait, on fait face à ses peurs…
L’état de paralysie du sommeil est un état hallucinatoire que l’on génère soi-même. C’est pourquoi il arrive que l’on vive des hallucinations tactiles, visuelles, auditives. On peut faire face à des entités, des monstres, des personnes …
Mais tout cela est généré par vous, par vos peurs conscientes et inconscientes, par vos attentes, vos angoisses, votre stress…
Comme dit Jim Carrey : nos yeux sont des capteurs, mais aussi des projecteurs. Et cela, on ne peut pas le manquer dans « les autres dimensions » de l’existence…
Il s’agit d’un monde qui n’a rien de réel mais qui a une réalité. C’est comme si on était baigné dans une atmosphère qui révélait ce qui est en nous. Nos émotions et nos peurs deviennent personnifiées à l’extérieur par des sensations.
C’est un état très étrange à vivre car on n’en a pas l’habitude. On a l’habitude de croire que ce qui est extérieur à nous n’est pas nous. Mais dans cet état paradoxal du cerveau et de la conscience, c’est le contraire, l’extérieur reflète l’intérieur.
De plus, la plupart des gens ne sont absolument pas conscients de leurs peurs, et ne croient d’ailleurs souvent ne pas en avoir du tout. Alors, y faire face de manière totale et immersive est une expérience pour le moins éprouvante…
Beaucoup de gens préféreront croire qu’ils sont attaqués par des entités, des parasites, des monstres qui n’ont rien à voir avec eux. C’est parfois bien rassurant de se penser victime. Mais cela ne peut marcher qu’un temps. Vous êtes l’unique responsable de vos expériences, et vous êtes la clé de voûte qui peut les changer . Celui qui trouvera le courage de faire face à ses peurs s’apercevra que ces entités ne sont que des illusions générées par lui-même. Qu’elles aient une réalité est une chose, mais qu’elles puissent exister dans notre réalité en est une autre. Pour la deuxième, c’est vous qui choisissez. Et alors, elles n’ont plus de réalité pour vous.
Y faire face avec courage et amour dissout leur présence.
Je sais de quoi je parle, cela m’est arrivé. J’ai cru être attaqué par des entités pendant longtemps. Je me suis aperçu que ce n’était rien d’autre que ma propre ombre qui me faisait peur…
C’est une chose de le dire et une autre de l’intégrer, je sais bien.
Je fais des Paralysies du Sommeil : Ai-je un problème ?
La réponse est oui et non.
Je m’explique :
Vous avez un problème dans le sens où :
- Vous avez peut-être un sommeil erratique, irrégulier ou trop court
- Vous avez certaines peurs profondes
- Vous accédez à l’expérience de voir votre réalité d’un autre point de vue (autre dimension)
Dans tous les cas, il n’y a rien a craindre.
Tout le monde a des peurs profondes. Tout le monde a certaines angoisses. Tout le monde a une part d’ombre en lui.
La paralysie du sommeil n’est en rien une anomalie, ni une maladie, ni un problème psychique.
C’est simplement que vous avez ouvert une porte de votre esprit que vous n’avez pas encore comprise et maîtrisé. Les expériences auxquelles vous faites face reflètent le travail qu’il reste à faire sur vous-même afin de stabiliser et d’incarner votre réelle harmonie intérieure.
Absolument tout le monde a des peurs profondes, des angoisses et des schémas inconscients négatifs. Par contre tout le monde ne les voit pas en face lors d’expérience particulières. Cela peut alors être vu comme une opportunité d’évoluer…
Vivre des paralysies du sommeil est un signe que vous êtes en éveil : votre conscience s’éveille à percevoir à d’autres états d’être de votre âme que celui ordinaire dans la vie physique. Vous vous ouvrez à d’autres dimensions.
D’accord ce n’est peut-être pas la forme est peut-être un peu violente parfois. Mais si vous prenez le « problème » de manière constructive et vous mettez en tête de le voir comme une opportunité de résoudre certains conflits de votre intériorité, alors vous verrez que bientôt en quelques mois vous vous remercierez d’avoir vécu ce phénomène.
La paralysie du sommeil a été pour moi le prémisse d’un éveil fulgurant dans lequel toutes mes perceptions se sont ouvertes et m’ont permi d’entamer un travail sur moi très profond et transformatif : ma vie a changée du tout au tout depuis ma première paralysie. Aujourd’hui, j’ai su transformer en réelle force ce qui me paraissait comme une malédiction à l’époque…
Est-ce possible d’en faire une expérience positive ?
C’est tout à fait possible.
On a fait de la paralysie du sommeil quasiment une anomalie ou un dysfonctionnement comme une maladie.
En fait, ce n’est qu’un cas particulier d’expériences bien plus communes que cela.
La sortie hors du corps et le rêve lucide sont deux exemples d’expériences de la réalité non-ordinaire. En fait, nous sommes tout le temps connecté à cette réalité mais n’en sommes pas conscients. En fait, la paralysie est aussi une expérience de la réalité non-ordinaire, qui se rapproche des expériences au delà du corps physique (sorties hors du corps).
C’est un cas particulier de ces expériences, dans e sens où :
- Nous sommes dans une mise en scène de notre chambre, « proche » de notre corps
- L’expérience est négative, terrifiante, oppressante
La paralysie du sommeil est en fait simplement une sortie hors du corps, qui est vécue de manière négative.
C’est une porte d’ouverture et d’éveil qui est diabolisée, et vécue comme une malédiction.
En réalité, si le phénomène est compris et que l’on arrive à désamorcer le négatif, on peut en faire une porte exceptionnelle vers soi-même.
Comment faire ?
- Comprendre le phénomène
- Identifier et libérer vos peurs
- Retrouver des repères dans l’expérience de paralysie du sommeil
- Faire face à l’expérience
- Arriver à éveiller votre lumière dans l’obscurité. A l’aide de votre courage, vivre les expériences qui surviennent afin qu’elles disparaissent pour toujours.
- Travailler en thérapie à libérer les blocages, schémas inconscients et peurs qui génèrent les paralysies du sommeil.
Pour le dernier point, je suis thérapeute intuitif et serai ravi d’accompagner les personnes désirant travailler sur le thème de la paralysie du sommeil.
Pour plus d’infos, visiter mon site de thérapie intuitive :
Dans un prochain article, je raconterai comment j’ai guéri la paralysie du sommeil.
Remerciements particuliers :
crédit image : obe4u