Noël est devenu une fête commerciale, et nous sommes sollicités par ses vitrines dès avant la Toussaint, effaçant la fête des morts, comme si notre société ne voulait plus avoir un regard pour son passé, pour ceux qui l’ont faite.
Autrefois, on achetait quelques jouets pour les enfants. Aujourd’hui ,on est censé servir tous les adultes de son entourage, mais comment trouver des cadeaux acceptables, pour des adultes qui ont déjà tout chez eux, et qui ne sauront que faire de nos babioles coûteuses ? Le thème de la revente des cadeaux sur internet dès la fête passée pose cette question : faut-il consacrer autant d’argent en vain, alors que d’autres besoins prioritaires ne sont pas couverts ? n’est-ce pas un absurde besoin artificiellement entretenu par la pub, un potlach moderne, mais sans la satisfaction de quiconque au bout ?
Déjà les français sont en train de reculer sur ce point, mais ils mis longtemps à comprendre. C’est fou, comme il est difficile de se déprendre d’une pression sociale, qui nous incite à faire un peu n’importe quoi, dès lors que le commerce met le prix fort pour nous conditionner.
Renoncer à une « coutume » qui ne satisfait personne, est peut-être une manière intelligente de voir la vie, sachant le taux de mécontentement manifeste qui procurent ces cadeaux mal adaptés, parce qu’impossible à bien calibrer, sauf à être au plus prêt des désirs intimes de chacun, mais que la plupart des gens ont bien les moyens de réaliser eux-mêmes.