Trois de nos frères Mzabs, détenus, ont été libérés, le jeudi 22 Décembre 2016. Il s’agit de M. Balhadj Beladdis (73 ans), M. Mohamed Badjelman (71 ans) et M. Brahim Bousnane (70 ans). Il est à noter que les détenus libérés sont tous âgés de plus de soixante-dix ans.
La libération des détenus est venue après la publication du communiqué d’Izmulen sur l’état de santé grave de M. Brahim Bousnane, celui-ci ayant été hospitalisé dans des circonstances mystérieuses ; en rappelant la mort de Affari Baouchi et Aïssa Bencheikh victimes d’une dépression nerveuse suite à la torture et au mauvais traitement dû en partie à l’absence de prise en charge médicale en prison, et du décès de Salah Gueddouh, âgé de plus de quatre-vingts ans, dans la prison de Menéa dans des circonstances mystérieuses.
Il est à se demander à ce jour le pourquoi d’un black-out sur les causes de la mort de ces trois détenus Mzabs? Pourquoi Le Dr. Fekhar s’est-il fait retirer le sucre en étant dans un état de santé détérioré après plus de deux semaines de grève de la faim, bien que souffrant d’une maladie chronique? Pourquoi le sucre a été retiré à deux autres détenus, Kecem Soufghalem et Brahim Sreea, lors de leur grève de la faim? Et dans le passé, c’était Necereddine Hadjadj, un autre détenu, qui s’est vu interdire le sucre pendant sa grève de la faim !!! … Tout ceci montre l’intention des responsables pénitenciers d’éliminer les détenus politiques Mzabs, comme c’était le cas pour Affari Baouchi et Aïssa Bencheikh, et comme c’était aussi le cas d’un autre détenu Mohamed Tamalt.
Rappelons que les détenus Mzabs dont le Dr Kamaleddine Fekhar, un handicapé moteur et un nombre important de personnes âgées de plus de soixante ans, souffrent d’un manque de prise en charge médicale. Ils sont détenus arbitrairement et en violation des dispositions de l’article 123 du Code des procédures pénales qui stipule que l’accusé reste libre pendant l’enquête. Il est à rappeler aussi que le Wali (Préfet) de Taghardayt a annoncé, il y a quelques jours, que les détenus d’opinion vont être libérés dans un avenir proche, en admettant ainsi, implicitement, que leur détention était décidée suite à des mesures politiques exagérées.
Il s’est avéré que les déclarations du Wali (Préfet), qui supervise illégalement les services de sécurité et ceux de la justice, ne sont que des manœuvres survenues après le scandale du meurtre du journaliste Mohamed Talmat à la prison de Koléa par des personnes étrangères à la prison, pour tenter d’absorber la colère des Mzabs (Mozabites) qui était sur le point d’exploser à tout moment.
Izmulen tient les autorités algériennes entièrement responsables de la sécurité des détenus Mzabs et demande une commission d’enquête sous la supervision de l’ONU sur :
– La situation des détenus d’opinion et leur souffrance dans les prisons de Menéa et Taghardayt ;
– Le génocide planifié subi par les Mzabs et la destruction des institutions sociales et des monuments historiques classés au patrimoine mondial matériel et immatériel ;
– Les auteurs des crimes commis dans le Mzab avec la complicité des autorités politiques et sécuritaires sous couverture du système judiciaire à Taghardayt.
Gloire aux martyrs du Mzab et liberté à tous les détenus At-Mzab.
Pour Izmulen
Mohammed Dabouz
El-Hachmi Bahamida