L’assurance dépendance: l’abus de faiblesse légal?

Publié le 24 décembre 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Loin du vendeur d’aspirateurs itinérant cherchant la cible naïve, souvent âgée, les nouveaux "escrocs" sont installés derrière une enseigne rassurante. Leur notoriété permet aux potentiels clients de faire confiance à ces crédits à la consommation et contrats d’assurance censés les aider et les protéger. Mais si ces derniers sont légaux, ils ne sont pas forcément moralement acceptables.

Dans le cadre d’un contrat d’assurance dépendance, l’assuré doit verser à la banque une cotisation mensuelle lui garantissant le versement d’une rente en cas de perte d’autonomie physique et/ou mentale. Un peu comme le principe du viager, on mise sur la mort du client. Mais à l’inverse de la formule immobilière, il y a très peu de chance que l’assuré ne voit un jour cet argent. Dans le cas où l’assuré meurt en étant autonome, tout l’argent versé est acquis par la banque. S’il devient dépendant, sa situation ne sera malheureusement que de courte durée et la banque reste gagnante.

Imaginons que vous souscriviez une assurance à 70 ans: comptez environ 80€ pour une rente de 570€ ((80x12) x15). Vous arrivez à 85 ans avec une dépense de 14.400€ pour votre période de dépendance. S’il vous reste 2 ans à vivre, cela revient au même (570 x 12 x 2). Autrement dit, l’assuré est "gagnant" uniquement s’il devient dépendant et que cette dépendance dure au-delà de deux ans (dans le cadre de cet exemple classique). Si cette formule légale peut plaire à certains, elle n’est pas forcément comprise par la plupart des assurés. Personnes isolées, handicapées, seniors… la plupart des banques se tournent vers une cible plus faible qui fait facilement confiance. L’aspirateur en moins, l’image de marque en plus.

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