Dans un article dont le préambule, bien qu’il annonce timidement la couleur, ne rend pas bien compte de la toxicité insupportable de la peste qu’il répand, un certain Edouard Chanot répand tranquillement sa merde raciste et fascisante sans que quiconque ne semble s’en émouvoir dans une certaine gauche qui fut autrefois la mienne. La même qui ne voit pas de mal à rechercher son information et à la partager (donc à contribuer à la propagation de l’épidémie), sur Sputnik, sous prétexte de lutte contre l’impérialisme américain. Les cons… Alors, en propager un autre, par le biais de cette ordure complotiste et raciste qu’est Sputnik, qui n’a rien à voir avec du journalisme, mais bien plutôt avec de la propagande réac, d’extrême droite ? je vais donc leur mettre les points sur les i. Ce Monsieur Chanot, dont j’ai retrouvé le nom en googlisant associé à tout un tas de médias et revues réacs et d’extrême droite (dont Boulevard Voltaire et Radio Courtoisie), ce qui est toujours agréable à savoir quand on est véritablement de gauche, s’en prend au multiculturalisme (le signe même du positionnement réac) à travers Luc Gruson en ces termes : c’ » est un fonctionnaire de la cause multiculturelle, l’ancien directeur du musée de l’immigration et l’auteur d’un rapport ministériel sur l’intégration culturelle des migrants ». La suite fait froid dans le dos :
Ainsi exprime-t-il la doxa aujourd’hui au pouvoir, doxa tout aussi omniprésente. Des photos United Colors of Benetton des années 90 aux concours Miss France de 2016 — qui a vu 4 métisses sur 5 finalistes… nous avons assisté à une dynamique antiraciste, à une volte-face radicale entre deux idéologies.
Soulignons au passage que les raciologues nazis comme Hans Günther ne rejetaient pas nécessairement le fait que les peuples d’Europe aient été métissés. Ils voulurent cependant purifier scientifiquement la race germanique, assurer le destin nordique d’un homme nouveau. Le modernisme parvint ainsi à caricaturer l’enracinement.Si cela ne vous suffit pas… Moi, je vais vomir. Le reste est du même tonneau de merde. On ne peut appeler autrement en effet un délire émotionnel qui, venant de quelqun de certainement très sûr de sa grande supériorité intellectuelle, n’expose aucun argument rationnel à son opposition si résolue au multiculturalisme. Que du rejet, du refus de l’autre, sans autre forme de plaidoirie au procès exclusivement à charge. Cela chez moi porte un nom. Pourtant, ce personnage qui se présente faussement comme un journaliste (dont il n’a cependant pas la moindre once de déontologie) et comme un militant (ultra) libéral (j’ai suivi sa trace dans tout un tas d’officines plus ou moins extrême-droitement avouées…), ce qui lui permet de propager tranquillement sa peste brune sans être guère inquiété (en avez vous entendu parler ? moi pas) se faufile sans encombre avec sa bonne gueule dans le milieu médiatique sans que quiconque ne lui barre la route. Un ami d’Alain de Benoist et de cette « nouvelle droite » qui manie la litote pour enfler le néophyte en matière de lutte contre le fascisme, sans doute, afin de lui faire prendre par les chemins détournés de la rhétorique le racisme pour une vertu, et l’anti-racisme comme un mal absolu. Je pose donc ici mon grain de sable. Faites le fructifier. Ce genre de personnage est en effet à mes yeux un symbole et un vecteur de ce confusionnisme politique qui permet à l’épidémie de peste brune de se développer sournoisement, habile qu’elle est à prendre des masques d’allure convenable qui ne choquent pas trop, dans un premier temps du moins, le petit bourgeois, et l’oreille habituée au politiquement correct. La peste n’en est pas moins là.