Bilan des quarts de finale

La revanche des seconds:

A quoi ? Trois des quatre favoris sont tombes face a des adversaires supposes moins forts. Rarement autant d'equipes avaient passe le premier tour avec trois victoires, et des victoires concluantes. Et pourtant les Pays-Bas et la Croatie sont passees a la trappe, battues a leur propre jeu: celui du realisme pour les Croates, celui de l'offensive pour les Neerlandais. Inversement, des equipes qui avaient montre leurs limites en concedant une defaite au premier tour ont soudainement retrouve la sante: l'impuissance allemande face a la Croatie a laisse place a une reussite offensive complete face au Portugal les Turcs, largement domines par les Portugais, sont les miracules de cet Euro les Russes, dont l'arriere-garde avait ete transpercee par les Espagnols, ont contenu l'attaque hollandaise. Finalement, seule l'Espagne reste invaincue mais la seance de tirs au but aurait pu tourner autrement et ce matin on aurait pu se retrouver avec les quatre seconds des poules.

Retour au verrouillage:

L'emerveillement suscite par le jeu offensif et technique des Portugais, Neerlandais et Espagnols a vecu. Retour aux affaires serieuses. Leurs adversaires ont eu le temps de mettre au point des plans dont l'efficacite a pu se verifier durant ces quatre jours: densifier le milieu de terrain et presser haut. Tant que les Allemands ont eu la capacite physique d'etouffer le milieu portugais, les Lusitaniens n'ont pas vu le jour et ils ont craque. Les Turcs ont engage un bras de fer egalement physique avec les Croates, qui s'est solde par un jeu bloque et qu'ils ont ete sur le point de perdre, sauves in extremis par leur bonne etoile. En coupant les relations entre Sneijder, Van der Vaart et leurs attaquants, les Russes ont contenu les Bataves et ont preserve leur defense. Les Italiens ont fait de meme face aux Espagnols, reduisant a l'impuissance le milieu creatif constitue de Xavi, Silva, Fabregas et autres, alors qu'eux-memes n'avaient rien d'autre a esperer qu'une tete de Toni. C'est ainsi qu'on est alle trois fois sur quatre aux prolongations. On doit feliciter les selectionneurs-entraineurs des equipes victorieuses d'avoir dejoue les pronostics.

Et maintenant?

Plus personne, du coup, n'ose faire de pronostic. On imagine que les Allemands vont venir a bout des irreductibles Turcs et on espere que les Russes vont continuer de pratiquer ce jeu de contre si bien huile. Et a la fin ce sont les Allemands qui gagnent?