Le traitement des pertes du cartilage, véritable challenge, doit non seulement reconstruire durablement le cartilage hyalin, mais surtout être capable de prévenir l’arthrose.
La mosaïcoplastie ou greffes ostéochondrales autologues a été mise au point puis développée en Hongrie au début des années 1990 par Hangody à partir d’études animales puis chez l’homme en 1992. La greffe en mosaïque est une technique de restauration cartilagineuse validée.
Principe de la mosaïcoplastie
C’est une technique exigeante consiste en un transfert d’unité du cartilage (unité ostéochondrale) prélevée sur le genou (zone saine), puis en sa greffe dans une zone de perte cartilagineuse située soit localement au genou, soit à distance sur une autre articulation, à ciel ouvert (chirurgie ouverte) ou sous arthroscopie.
La greffe réalisée est comparable à la pose de pavés dans une cour, permettant d’obtenir une excellente intégration osseuse, la présence de cartilage hyalin sur les plots, mais une interface cartilagineuse fibreuse. Ses avantages sont multiples : un seul temps opératoire, économique, formation de cartilage hyalin dans la zone de defect, préservation en bloc du cartilage et de son os sous-chondral afin de conserver l’interface os–cartilage. Les inconvénients tiennent essentiellement en la morbidité du site de prélèvement et le risque d’hémarthrose (épanchement articulaire du au saignement).
Source : Santé Orthopédique Dr. Khaled BENOKBA, médecin assistant en chirurgie orthopédique
A LireARTHROSE du GENOU : Pas de bénéfices des corticoïdes intra-articulaires à long terme – Santé Orthopédique
Accéder aux différentes études sur l’arthrose