Sans être un fan inconditionnel de la franchise (j’ai très peu joué aux jeux vidéo), Assassin’s Creed attisait tout de même grandement ma curiosité pour deux raisons précises : la présence de Justin Kurzel (Macbeth) à la réalisation et celle de Michael Fassbender et Marion Cotillard devant la caméra.
Malheureusement, si ces deux aspects font certainement partie des quelques motifs de satisfaction que procure le film, le reste est franchement décevant, voire même carrément médiocre. A commencer par le scénario qui, malgré un récit au potentiel indéniable, tombe dans tous les travers que l’on pouvait craindre au départ. Non content de se prendre mortellement au sérieux, celui-ci s’avère effectivement d’une platitude absolue et échoue cruellement à installer ses personnages. Le héros manque d’ailleurs à ce point de consistance qu’il en devient compliqué d’éprouver le moindre attachement pour lui. Un constat encore plus édifiant pour les autres protagonistes. Non seulement la plupart de leurs décisions sont particulièrement ridicules, mais ils se voient également affublés d’une posture monolithique du début à la fin. Les détracteurs de Marion Cotillard risquent donc à nouveau de s’en donner à cœur joie, même s’il est en l’occurrence assez difficile d’en vouloir réellement aux acteurs puisque aucun personnage ne bénéficie d’un niveau d’écriture suffisamment fouillé que pour les rendre intéressants.
En définitive, malgré une superbe réalisation, Assassin’s Creed se révèle donc être une adaptation particulièrement décevante. Handicapé par un scénario tombant dans la plupart des pièges que l’on pouvait craindre au départ, le film ne passionne jamais. Pire, il ennuie même parfois !