Par Sarah J Cohen - 22/12/2016 | 5:19
MSF a précisé dans un communiqué, que "les personnes vivent dans des conditions inhumaines, sans hygiène, et ne disposent, dans certaines structures, que d'un espace d'un demi-mètre carré".
"Dans les centres de détention, la nourriture manque et les personnes détenues n'ont pas un accès adapté à l'eau potable et aux services d'hygiène", relève MSF, qui offre, au travers des cliniques mobiles, une assistance dans sept centres pour migrants de la capitale libyenne, Tripoli, et de sa région.
Cette ONG plaide pour que les responsables libyens relâchent les femmes enceintes, les femmes avec des nouveau-nés, les enfants, les jeunes mineurs, les handicapés ou les personnes souffrant de graves problèmes de santé.
Depuis le déclin du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye n'est jamais sortie du chaos. Entre temps, ce pays est même devenu une plaque tournante de l'immigration clandestine. La majorité des départs, qui se comptent en dizaines de milliers par an, s'effectuent depuis les côtes ouest de la Libye, en direction de l'Italie, ces deux pays n'étant séparés que de 300 kilomètres.
L'Italie a accueilli depuis avril 2015, plus de 300.000 migrants, dont environ 7.000 sont décédés ou sont portés disparus depuis leur tentative de traverser la mer Méditerranée à bord d'embarcations de fortune.