Critique Ciné : A Fond (2016)

Publié le 22 décembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

A Fond // De Nicolas Benamou. Avec José Garcia, André Dussollier et Caroline Vigneaux.


Le réalisateur de Babysitting premier et second du nom est de retour avec A Fond, une comédie familiale sur fond d’inspiration très proche de Speed. Ce n’est pas vraiment la même chose mais cela y ressemble légèrement. Quoi qu’il en soit, A Fond ne révolutionne pas la comédie française et pourtant, on passe un bon moment. Avec quelques longueurs ici et là, le film tient plutôt bien ses idées comiques, notamment grâce à une belle brochette de seconds rôles (Jérôme Commandeur en concessionnaire véreux, Florence Foresti en capitaine de la gendarmerie plus intéressée par le ping pong que son boulot, etc.). C’est ce genre de petites apparitions sympathiques qui parviennent à donner à A Fond un vrai élan comique. Cependant, quand le film a commencé je n’étais pas aussi confiant. Disons que le coup de la famille riche parisienne qui a toute la fortune du monde, c’est un peu difficile de s’y retrouver. Et pourtant, une fois le film démarré, les choses prennent petit à petit leur élan. Notamment André Dussollier, parfait en père gaffeur. Si l’ensemble reste assez prévisible, on s’amuse des aventures de cette famille qui doit tout faire pour arrêter son véhicule, dont le régulateur de vitesse est bloqué à 160 km/h.

Une famille embarque dans son monospace flambant neuf, au petit matin, afin d'éviter les embouteillages pour les vacances d’été. Tom, le père, enclenche son régulateur de vitesse électronique sur 130 km/h. Au moment où une dernière bourde de Ben, le beau-père, pousse Julia, excédée, à demander qu'on fasse demi-tour, Tom s'aperçoit qu'il ne contrôle plus son véhicule. L'électronique de bord ne répond plus, la vitesse est bloquée à 130 km/h. Toutes les manœuvres pour ralentir la voiture emballée restent sans effet. Une voiture folle, six passagers au bord de la crise de nerfs et un embouteillage monstre qui les attend à moins de deux cents kilomètres de là...

A Fond arrive un peu tard sur le sujet alors que les histoires de bloquage de régulateur étaient arrivées au début de l’apparition de la technologie, pas de nos jours, mais l’idée de prendre une voiture spécialement créée pour le film où la technologie se retourne contre son acheteur est plutôt pas mal. On avait déjà un peu vu ça avec Vive les Vacances (avec Ed Helms et Christina Applegate) mais ce n’est pas bien grave, la sauce prend suffisamment pour que l’on ne garde pas un trop mauvais souvenir de José Garcia. Et ce n’était pas facile car le pauvre enchaîne les mauvais films. A Fond est donc un film du dimanche soir, plaisant, où globalement les familles et les amis devraient trouver leur compte. Cela n’a rien d’exceptionnel et il y a largement de quoi le descendre mais j’ai ri et finalement je crois que c’est tout ce que je venais lui demander. J’en attendais rien et le résultat a donc été un peu plus à la hauteur que je ne pouvais l’imaginer. Nicolas Benamou n’est pas un très grand réalisateur non plus. S’il est aujourd’hui connu c’est surtout pour avoir tenté le found-footage sur la comédie avec Babysitting et que la sauce a pris. Ici, tout est assez mécanique et suit alors les directives d’une comédie à la française classique.

Finalement, A Fond reste honorable sur certains points sans pour autant être le film de l’année. L’ensemble reste suffisamment agréable pour passer un bon moment en famille ou entre amis. Malgré quelques longueurs discutables et un casting pas toujours au point (les enfants, la naturiste, la femme du héros, le peintre, etc.), je crois que j’ai envie de garder le bon d’un film dont j’attendais strictement rien.

Note : 5/10. En bref, une comédie parfois un peu balourde mais qui réussi malgré tout à créer le rire. Dire que je m’attendais à passer un sale quart d’heure, finalement je me sens soulagé.