Un choix un peu par défaut pour ce poste, sans pour autant de mauvaise qualité. Joe Moody est clairement monté d’un cran cette année en s’installant pour de bon au poste de n°1 des All Blacks. Il poursuit sa montée en régime, visible depuis trois saisons. Arrivé sur le tard à 25 ans en Super Rugby, il a franchi les étapes et semble aujourd’hui à 28 ans dans la forme de sa carrière. Moody est un pilier complet, bon défenseur, appliqué dans le positionnement et capable de belles fulgurances techniques. Toujours performant, il est une valeur sûre dans le pack des Néo-Zeds ainsi que celui des Crusaders. On ne peut pas dire que c’est un pilier ultra « moderne » et c’est vrai qu’en ce sens il a à envier à ses homologues Vunipula ou McGrath.
- 2- Dane COLES (All Blacks – Hurricanes / Wellington)
Dane Coles confirme tout le bien que la rédaction pense de lui depuis désormais quatre ans. Coles n’est pas seulement le meilleur talonneur au monde aujourd’hui, c’est un précurseur, un inventeur du n°2 de demain. Agile, intelligent dans ses interventions, technique balle en main et explosif, Coles combine dans son style toute la panoplie du talonneur moderne, que lui-même crée. Mais le talon des Hurricanes n’abandonne pas pour autant les vielles obligations de première ligne : il reste exemplaire au plaquage, précis au lancer et disponible dans les regroupements. A 30 ans, Coles est l’un des principaux leaders de jeu des All Blacks jusqu’à la prochaine Coupe du monde. Sa saison aux Hurricanes a été exemplaire et son retour de blessure a clairement coïncidé avec la montée en régime de la franchise, pour aller jusqu’au titre. Il aurait pu sans problème être nommé meilleur joueur du monde par World Rugby.
- 3- Owen FRANKS (All Blacks – Crusaders / Canterbury)
Comme Joe Moody, Owen Franks est un peu un choix par défaut. Performant et régulier au cours depuis presque 10 ans, Franks crève rarement l’écran. Mais on imagine que pour un Steve Hansen, avoir un joueur de cette expérience et de cette stabilité a quelque chose de rassurant. En soit, il ne peut pas être déçu. Franks possède le même style que Moody, dans la plus pure lignée des piliers des Crusaders : gros plaqueur (notamment au centre du terrain), efficace dans les rucks, performant dans les phases de conquête. Franks « connaît son métier » et on ne pourra pas lui enlever. Mais sans doute le poste de pilier – même aujourd’hui – reste dans l’ombre des projecteurs. Mais vous pourrez faire l’expérience de regarder Franks pendant un match international, il se trompe rarement, est appliqué et concentré. Quoi qu’on en dise, il reste un taulier du pack des Blacks. Nous avions l’habitude de mettre en avant les Argentins en première ligne et Ramiro Herrera, digne successeur des Scelzo et Figallo commence à s’imposer sur la scène internationale malgré quelques soucis de discipline. A suivre l’an prochain.
- 4- Leone NAKARAWA (Fidji – Racing 92, FRA)
Des 2e lignes de haut niveau, l’hémisphère Sud en regorge, mais comme le géant Fidjien, il n’y en a qu’un. Pas loin du double mètre, capable d’offloads faisant pâlir SonnyBi, des courses plus tranchantes qu’un bon nombre de ¾ internationaux, mais aussi partout dans les rucks, Leone Nakarawa sort de deux années exceptionnelles. 30 mai 2015, il conclut un Pro12 de toute beauté avec les Glasgow Warriors, en remportant le titre d’homme de la finale. 11 août 2016, après une transition plus que réussie au 7s, il devient, avec ses coéquipiers du Fidji 7s, médaillé d’Or aux JO! Il ne nous était donc pas concevable de ne pas voter pour ce spécimen atypique de notre rugby moderne. Il suffit de le voir sur le terrain, pour se rendre compte que l’on a affaire à un phénomène. Cela fait quelques années que l’on voit des joueurs comme Retallick, avoir de plus en plus d’importance dans le jeu courant, mais Nakarawa a une capacité incroyable à faire vivre le ballon. Capable de déployer ses bras tentaculaires pour offrir la passe parfaite, il s’en sert tout aussi bien dans les rucks pour mettre à mal un attaquant un peu trop aventureux. Et comme ce n’était pas suffisant, il s’occupe aussi de mettre à mal les touches adverses. Bref, le meilleur avant fidjien du moment, et, pour nous, l’un des meilleurs 2e ligne du monde. Arrivé depuis peu en Top14, et au Racing 92, Nakarawa se charge de dégoûter ses adversaires par ses capacités exceptionnelles. En lui souhaitant une saison digne de ce qu’il nous a déjà montré.
- 5- Brodie RETALLICK (All Blacks – Chiefs / Hawke’s Bay)
Meilleur joueur du monde l’an passé, Retallick est resté sur les mêmes standards, qui sont en fait quasiment les mêmes depuis quatre ans (ce qui en fait chaque année l’un des deux meilleurs deuxièmes lignes du monde). Il apprend aussi à gérer sa forme physique et avec le temps, comme un Sam Whitelock, ne dispute pas tous les matchs du Super Rugby et se remet progressivement en condition pour être au top pendant la saison internationale. C’est aussi à cela que l’on reconnaît les grands joueurs, passés les 25 ans : à leur capacité à s’améliorer quand le niveau augmente et à être présent dans les « grands rendez-vous ». Dans le jeu, Retallick continue à inventer le poste, en étant toujours plus mobile, appliqué, au soutien, fort au plaquage. Surtout, l’apport unique de Retallick est sa qualité de passeur. Sorte de « 3ème centre » des All Blacks, on le retrouve souvent en pivot, en fixation ou même parfois en premier receveur. Comme Read, il tourne à une dizaine de passes par match. Steve Hansen a dit un jour que les test-matchs se gagnaient grâce aux deuxièmes-lignes. Il faisait sans doute allusion à la rapidité au soutien, au rythme dans les courses, au nombre de plaquages qu’un second rower peut faire. Mais les qualités propres à Retallick par rapport aux autres deuxièmes-lignes poussent la logique encore plus loin.
- 6- CJ STANDER (Afriqu.. Irlande – Munster Rugby, IRL)
Dans l’impossibilité (ou manque de volonté) de trouver un successeur aux récents grands 3e ligne ayant porté le maillot de la sélection nationale, l’Irlande via le Munster a recruté CJ Stander chez les Bulls en 2012 dans l’optique de le voir porter le emerald green jersey. Si la pratique malheureusement déjà fort répandue peu choquer, elle s’avère être une réussite dans ce cas, Stander étant devenu l’un des cadres de le sélection de Joe Schmidt. Malgré la présence de Jamie Heaslip dans la shortlist du World Rugby Player of the Year award, c’est pourtant CJ qui a été élu meilleur Irlandais de l’année 2016 par ses paires ainsi que par la presse, et a reçu le titre de meilleur joueur du Munster pour la saison 2015-16 pour la seconde fois consécutivement. Il a donc réussi l’exploit d’être le meilleur Irlandais lors de sa première saison en tant qu’international. Habituellement numéro 8, il a profité de la blessure de son coéquipier Peter O’Mahony pour s’installer au poste de blindside flanker avec beaucoup de réussite. Bénéficiant d’une grosse puissance physique (jugée à l’époque trop juste par le management des Bulls), son explosivité et son dynamisme sont autant d’atouts lui permettant de franchir régulièrement la ligne d’avantage. Excellent en défense comme en attaque, il domine souvent les classements du nombre de placages, de ballons portés ou de mètres gagnés. Si l’on ajoute à cela ses 27 essais (série en cours) sous le maillot du Munster en 4 saisons et ses qualités de leadership (plusieurs fois capitaine du Munster), on obtient un troisième ligne complet et indispensable! Malgré son absence en fin de saison suite à une blessure lors de sa pige au Japon, le Sud Africain Jaco Kriel a également été cité suite à son brillant parcours en Super Rugby avec les Lions.
- 7- Michael HOOPER (Wallabies – NSW Waratahs / Manly Marlins)
David Pocock a plaqué, gratté, volé des ballons et brillé avec les Wallabies. Mais c’est pourtant Michael Hooper, moins visible, qui a eu la faveur de notre vote. Capitaine des Waratahs depuis cette saison, Hooper s’est une nouvelle fois montré indispensable au système Cheika qui a préféré décaler Pocock voire McMahon plutôt que de repositionner son taulier. Si son profil de joueur plaqueur/coureur est bien connu de tous, il a étoffé son registre ces 2 dernières saisons en devenant un rugbyman explosif, disponible et à l’abatage énorme. Contrairement à une sorte de légende urbaine qui circule, Hooper n’est pas vraiment un gratteur, au sens où ce n’est pas sa spécialité. Sa spécialité c’est sa disponibilité, notamment en attaque. En devenant une référence grâce à ses turnovers ainsi que sur son leadership (tout en conservant une communication discrète) il est devenu ce flanker complet et indispensable. Le microcosme du rugby union Australien ne s’est pas trompé en lui décernant la fameuse John Eales Medal 2016 pour la seconde fois de sa carrière après son titre de 2013 devançant de 100 votes David Pocock. Tout aussi révélateur, il a été élu pour la 4e année consécutive (sur 5 en tant que Wallaby), international préféré du public. Et on oubli rapidement que malgré ses 65 sélections, cet infatigable flanker, épargné par les blessures, n’a que 25 ans et encore une très belle carrière devant lui.
- 8- Facundo ISA (Pumas – Jaguares / Santiago Lawn Tennis Club)
Après une RWC2015 plus que prometteuse, et un début de Super Rugby où nous les voyions au sommet, que l’année fût compliquée pour les Pumas et les Jaguares. Beaucoup de déceptions donc, mais il y a bien un homme qui a redonné du sourire à son pays, et à un paquet de fan de rugby. Cet homme n’est autre que le rouleau compresseur de 23 ans, Facundo Isa. Passé brièvement par Toulon, après une très bonne Junior RWC en 2013, il fait ses armes avec les Pampas XV avant d’intégrer le squad des Jaguares. D’abord sur le banc, il a profité de la suspension de Senatore pour montrer à tous ses capacités. Et quel choc ce fût ! Isa n’est pas que l’archétype du n°8 surpuissant qui fonce tête baissée dans l’adversaire, lui casse la défense. Pour preuve, il termine le Rugby Championship comme l’avant ayant battu le plus de défenseurs (19, et 24 pour Barrett par exemple). Les avants argentins ne sont donc plus de simples monstres en mêlée, ceux-ci se sont largement inspirés de la nouvelle génération d’arrière relanceurs, comme Cordero, ou Tuculet. Et Isa en ait le parfait exemple. Porteur de balle sans relâche, l’enfant de Santiago del Estero est devenu une pièce maîtresse des Pumas, en seulement 1 an. Et puis comment citer Isa, sans parler de ses compères en 3e lignes, Matera et Desio. L’avenir est prometteur pour le n°8, et sa marge de progression est digne de sa capacité à marcher sur l’adversaire.
- 9- TJ PERENARA (All Blacks – Hurricanes / Wellington)
Perenara est encore monté dans la hiérarchie mondiale cette année, étant pour Sudrugby le meilleur n°9 du monde. Taulier de longue date des Hurricanes, il a su depuis ses débuts en 2010 canaliser sa fougue, son explosivité pour désormais devenir un maître de stratégie, de technique. Il est aujourd’hui sans aucun doute ce qui se fait de mieux au poste en termes d’animation, de solution offensive et d’impact. Quelque part, Beauden Barrett lui doit beaucoup. Sa bonne forme conjuguée aux frasques d’Aaron Smith (condamné, à priori à raison, d’avoir trompé sa copine dans un aéroport de Christchurch, alors qu’il était en déplacement avec les All Blacks) lui ont permis de franchir un cap dans la hiérarchie des All Blacks. Mais si l’on veut être clair, Aaron Smith reste le meilleur en technique pure, dans la capacité à accélérer le jeu et dans son intelligence stratégique. Warren Gatland a dit de lui qu’il faisait partie des joueurs actuels à « changer la physionomie du jeu », comme un George Gregan avant lui. Puis les écarts de comportements n’ont à voir que de très loin avec la qualité d’un joueur… Cela n’enlève rien au talent de Perenara pour autant.
- 10- Beauden BARRETT (All Blacks – Hurricanes / Taranaki)
World Rugby ne s’est pas trompé en nommant Beauden Barrett meilleur joueur de la saison 2016. Et dire qu’en début de saison il n’était que la doublure d’Aaron Cruden! Aujourd’hui l’influence de l’ouvreur des Hurricanes sur le jeu des All Blacks est telle que l’on parle d’un départ de Cruden vers l’Europe. S’il n’est pas le plus régulier au pied, il compense très largement par son influence dans le jeu aussi bien avec les Canes qu’avec les Blacks. Sur le plan comptable, il a inscrit 223 points dont 9 essais lors du titre de sa franchise lors du Super Rugby 2016. Avec les Blacks, 152 points pour le même nombre d’essai, une machine. Barrett a énormément gagné en sûreté, en précision et en gestion cette saison. C’est réellement devenu un ouvreur complet, et son évolution de jeu s’inscrit finalement dans celle du jeu de sa franchise. Barrett joue plus judicieusement au pied, défend mieux, commet moins de fautes et sait mieux faire jouer autour de lui. Sa capacité d’accélération et de perforation dénote par rapport à ses glorieux prédécesseurs Carter, Mehrtens voire Spencer, on a d’ailleurs pu s’en apercevoir au Stade de France comme sur d’autres terrains cette année. Après avoir refusé de nombreuses offres au cours de l’été, il a prolongé son bail en Nouvelle Zélande jusqu’à la prochaine Coupe du Monde. La perspective de le voir associé à son petit frère Jordie la saison prochaine avec les Hurricanes, voire les Blacks, est en tout cas alléchante (Jordie Barrett a été élu meilleur joueur du NPC 2016 et des -20 ans kiwis).
- 11- Israel DAGG (All Blacks – Crusaders / Hawke’s Bay)
On pensait honnêtement que la carrière internationale d’Israel Dagg était derrières lui après, à l’instar de Cory Jane, avoir été recalé par Steve Hansen dans le groupe des All Blacks pour la dernière Coupe du Monde (au profit de Waisake Naholo). Beaucoup de joueurs en auraient profité pour monnayer leur réputation en Europe mais pas Dagg. Blessé à l’épaule lors du NPC 2015 avec les Hawke’s Bay Magpies, il a effectué un retour canon en Super Rugby pour les Crusaders avec 5 essais en 10 rencontres depuis son poste fétiche d’arrière. La méforme de Julian Savea ainsi que les blessures de Nehe Milner Skudder et Naholo lui ont offert l’opportunité de reporter le maillot noir, mais cette fois ci à l’aile, Ben Smith ayant fait du jersey number 15 le sien. Déjà brillant en Super Rugby sur le plan sportif comme comptable, il a crevé l’écran lors de la seconde partie de l’année en inscrivant la bagatelle de 10 essais en 12 rencontres. A tout juste 28 ans, le message de Dagg est clair, il faudra compter sur lui dans l’optique du Mondial 2019. Le Néo Montpelliérain et taulier des Fidji Nemani Nadolo a encore brillé en Super Rugby avec les Crusaders. Nous lui souhaitons la même réussite en Europe.
- 12- Reece HODGE (Wallabies – Melbourne Rebels / Manly Marlins)
Après Michael Hooper, un second joueur des Manly Marlins, le club des Northern Beaches de Sydney se retrouve dans notre XV de l’année, le jeune utility back des Rebels Reece Hodge! Hodge va enfin pouvoir souffler après 25 mois non stop de rugby l’ayant vu passer sans accroc du Shute Shield aux Wallabies. Capable d’évoluer à l’ouverture, au centre et à l’arrière, il s’illustre principalement grâce à son jeu au pied puissant et précis mais aussi grâce à sa vitesse et ses skills ballon en main. Sa lecture du jeu l’a propulsé comme maitre à jouer des Rebels, poussant Mike Harris vers la sortie. Soucieux d’approfondir son réservoir de joueur avec les départs de Kurtley Beale et Matt Toomua, Michael Cheika ne pouvait guère espérer mieux que cette révélation pour cette saison 2016. Une belle concurrence avec Kyle Godwin pourrait d’ailleurs naître en 2017. Ce poste de premier centre fût le plus discuté entre nous mais, la démocratie étant le pire des régimes à l’exception de tous les autres, ont été recalés Rohan Janse van Rensburg, que nous avions élu meilleur 12 du Super Rugby mais qui a trop peu joué en seconde partie de saison, ainsi que Bernard Foley qui a débuté sa saison internationale à se poste avant de retrouver l’ouverture.
- 13- Anton LIENERT BROWN (All Blacks – Chiefs / Waikato)
La grande révélation sudiste de l’année avec Damian McKenzie, et on ne l’avait pas vu venir. Lienert-Brown a émergé à partir d’un vrai concours de circonstances et les blessures successives de Sony Bill Williams, Charlie Ngataï, George Moala et même Ryan Crotty par moment, à priori tous devant lui dans la hiérarchie. Mais cela n’enlève rien au talent de Lienert-Brown. Mais il est idéal pour réaliser la profondeur du réservoir néo-zélandais… Imaginez un peu, un 4ème ou 5ème choix au poste compte désormais parmi les deux ou trois meilleurs centres du monde… Le profil de Lienert-Brown est assez remarquable, ultra complet, il s’inscrit dans le style des centres modernes d’aujourd’hui et rappelle un Robbie Henshaw, dans ses meilleures heures. Défenseur intraitable donc mais aussi irréprochable techniquement, Lienert-Brown paraît complétement étanche à la pression et réalise le geste juste à chaque fois. Il s’accommode parfaitement au système de jeu des All Blacks et a su quasiment faire oublier Conrad Smith cette année. A voir si Lienert-Brown pourra endosser à l’avenir ce rôle. Mais il faut dire que malgré la concurrence impressionnante à ce poste, il semble le meilleur pour.
- 14- Ruan COMBRINCK (Springboks – Lions / Golden Lions)
Après un Super Rugby magnifique avec les Lions, on pouvait penser que Ruan Combrinck serait partie prenante du renouveau du rugby Sud Africain. Malheureusement Allister Coetzee n’a pas été de cet avis et n’a fait confiance au natif de Vryheid qu’à 7 reprises cette année. Il a en tout cas marqué les esprits pour sa première cape face à l’Irlande où il a entraîné la rébellion des Springboks qui l’ont finalement emporté en fin de rencontre. Outre son essai et sa charge sur Paddy Jackson, il a emporté le titre de Man of the Match pour sa première cape. Belle performance! Gros bosseur, perfectionniste, sa progression a été constante et liée à celle des Lions de Johan Ackermann malgré de trop nombreuses blessures comme celle à l’épaule qui l’éloignera 4 mois et lui fera manquer le début du prochaine Super Rugby. Il apporter aux Springboks sa vitesse et sa puissance mais également un excellent jeu au pied lui permettant d’être un back up efficace des buteurs habituels. Son style plus explosif et offensif est une bonne alternative à celui, plus stéréotypé, pratiqué traditionnellement par les Boks. Il peut également évoluer avec autant de facilité à l’arrière. On espère désormais voir les Sud Africains plus à leur avantage en 2017, avec ou sans Coetzee à leur tête.
- 15- Ben SMITH (All Blacks – Highlanders / Otago)
En début de saison, sur la présentation des Highlanders, nous vous avions écrit ses quelques mots au sujet du natif de Dunedin: “Ben Smith sort d’une saison exceptionnelle, tant avec les Landers qu’avec les Blacks. Il apporte ses skills, sa vision du jeu et sa propreté inégalés. Lui-aussi a la saison internationale en vue : il doit s’inscrire comme un des tauliers des All Blacks d’ici la tournée des Lions“. En cette fin d’année pas de doutes, Ben Smith a bien confirmé sa brillante saison 2015 aussi bien en club qu’avec les All Blacks. Déjà leader et co capitaine des Highlanders, il est devenu l’un des cadres des hommes de Steve Hansen qui l’a nommé vice capitaine et définitivement installé à l’arrière malgré une concurrence qui s’étoffe. Car Ben Smith n’est pas qu’un brillant “attaquant”, il sait également défendre très proprement et brille dans le jeu aérien. Son bilan comptable est également excellent avec 5 essais en Super Rugby pour 8 avec les Blacks. Alors qu’il semble être actuellement au top de sa carrière, 2017 avec la venue des Lions pourrait être son momentum. Mention également pour Damian McKenzie qui, s’il a bien débuté avec les All Blacks après son excellent Super Rugby, n’est pas encore totalement rentré dans les plans de Steve Hansen.