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Le 16 décembre 2016, le Washington Post rapporte que le FBI et la CIA sont finalement du même avis concernant l’intervention de la Russie dans l'élection américaine, thèse que Donald Trump avait aussitôt rejeté. La CIA avait découvert que des personnes liées à Moscou avaient fourni au site WikiLeaks des e-mails piratés provenant des comptes de l'ancien directeur de campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton, John Podesta, ainsi que la candidate elle-même.
Les deux agences ne pensent pas que le "seul motif" de la cyber-attaque était de faire élire Trump, la Russie aurait aussi voulu miner la confiance politique des États-Unis. Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, nie toute manipulation russe.
Pendant sa dernière conférence de presse de 2016, Obama déclare que la fraude serait l’œuvre du président de la Russie: “En Russie, il ne se passe pas grand-chose sans Vladimir Poutine".
Selon Barack Obama, c’est aux Américains d’améliorer leur dialogue politique pour faire face à la manipulation russe, "Un tiers des électeurs républicains approuvent Vladimir Poutine, l’ancien chef du KGB. Ronald Reagan doit se retourner dans sa tombe (...) M. Poutine peut nous affaiblir comme il essaye d’affaiblir l’Europe si nous commençons à croire qu’il est acceptable d’intimider la presse, d’incarcérer les opposants ou de discriminer des individus à cause de leur croyance ou leur ethnicité."
Selon lui, les manipulations de ce genre sont le résultat d’une presse obsédée par les petits détails et des partisans voulant gagner à tout prix: "Au point que dans notre dialogue politique, tout est suspecté, tout le monde est corrompu et agit pour des fins partisanes, toutes nos institutions sont pleines d’acteurs malveillants. Si nous voulons vraiment réduire l’influence externe sur nos élections, nous devons penser à nous assurer que nos processus et dialogues politiques soient plus solides qu’ils ne le sont."
En septembre 2016, Barack Obama avait personnellement averti Vladimir Poutine que les attaques russes allaient avoir des conséquences, lors du sommet du G20 à Hangzhou, en Chine. "Mon but principal était de m’assurer que l’élection se déroule sans pépin et en effet, nous n’avons pas observé d’altérations supplémentaires pendant le processus électoral."
Donna Brazile, la présidente par intérim du comité national démocrate, contredit les déclarations d’Obama le dimanche 18 décembre 2016 pendant une interview: "Non, ils n’ont pas suspendu leurs attaques. Ils essayaient de s’en prendre à nous tous les jours jusqu’à l’élection. Ils ont essayé de pirater notre système plusieurs fois. Nous avons établi la meilleure cyber-sécurité afin de les arrêter, ils nous cherchaient constamment". Plusieurs emails controversés de la présidente ont été divulgués à travers la cyber-attaque.
Quatre sénateurs, dont les républicains John McCain et Lindsey Graham, ont demandé une enquête sur le piratage électoral par un comité spécial.
"Nous devons aller au fond des choses. Il n y a pas de doute, les Russes ont interféré. Maintenant, il faut se demander quels dégâts ont été causés, et de quelle ampleur sont-ils? Qu’est-ce que les États-unis doivent faire?", déclare le sénateur McCain à un journaliste de CNN.