Moi, lecteur de Libé appelle à propager un mot d'une grève de 24 heures de tous les lecteurs de ce quotidien suite à la parution du numéro spécial Carla Bruni ce week-end. Un mouvement reconductible et avec préavis : je propose de fixer la date au mercredi 9 juillet, le temps qu'un groupe de lecteurs dévoués organise un service minimum.
Cette pathétique opération de promotion menée samedi dernier au profit de l'ex-mannequin aujourd'hui chanteuse-présidente est indigne de ce qui reste de ce quotidien. Cette communication Sarko-brunienne est d'autant plus étonnante que le directeur de Libération a été humilié publiquement par le mari de Carla lors de sa conférence de presse de début d'année sous l'oeil goguenard de ses confrères.
Sur le plan journalistique, ces 8 pages sont un désastre ! L'interview est complaisante et les réponses de Carla gnan-gnan pour ne pas dire idiotes. Un tel nombre de pages consacré à un tel néant laisse le lecteur abasourdi, surtout lorsqu'il connaît le prix du papier.
Nous, lecteurs, fidèles, appartenant au dernier carré des fidèles acheteurs de Libé (aujourd'hui à moins de 70 000 exemplaires vendus chez les marchands de journaux), on nous impose ça ! En plein week-end. Après une «une» sur Domenech (un dirigeant de l'équipe de France qui a raté le championnat d'Europe de foot) la même semaine ? Alors trop, c'est trop !
Appelons donc, pour la première fois dans le monde, à un grand mouvement de grève des lecteurs de Libé le 9 juillet, reconductible jusqu'à ce que nos revendications soient satisfaites :
Nous qui achetons encore Libé au moins une fois par semaine, alors qu'il est gratuit sur Internet. Nous qui continuons de prier chaque jour pour qu'il ne disparaisse pas, même s'il est devenu moyen. Nous, lecteurs passés, présents et futurs nous exigeons :
1. La publication d'un (court) article d'excuses aux lecteurs pour ces bêtises, publié à la une du journal, signé par l'actuel directeur du journal, avec une proposition de démission à son Conseil d'administration.
2. L'engagement collectif de la rédaction de tout faire (tout !) pour éviter qu'une telle opération de promotion fasse à nouveau la une du journal. La publication d'une déclaration solennelle d'une page suffira.
3. L'engagement des actionnaires de Libération de renouer avec les principes fondateurs de ce journal (qu'il s'agit au préalable de retrouver quelque part dans un des placards du journal, ou qui sait, au coffre) et de faire en sorte que ses dirigeants respectent cet engagement.
Lecteurs de Libé, pour sauver notre journal, tous en grève mercredi 9 juillet. Ne l'achetez pas ce jour là ! Ne le lisez pas ! Même le lendemain ! Même sur Internet !
Vive mon journal ! Vive Libération !
JR (Source Marianne2)