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Un symbole hollywoodien s'est éteint

Publié le 21 décembre 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Son veuf éploré, le prince von Anhalt, a révélé qu'elle était décédée entourée de sa famille et de ses amis, "Tout le monde était là. Elle n’est pas morte seule". Depuis une quinzaine d'années, l'existence de cette presque centenaire avait été jalonnée d'ennuis de santé plus graves les uns que les autres, paralysie, amputation de la jambe, coma...
Née Sári Gábor le 6 février 1917, dans une famille juive de la petite bourgeoisie de Budapest, elle fut à 19 ans élue Miss Hongrie et en 1941 émigra aux Etats-Unis avec la ferme intention d'y réussir et de se trouver un riche mari. Son souhait se réalisa puisqu'elle en eut neuf, sans compter les liaisons réelles ou inventées sur lesquelles elle revient complaisamment dans son autobiographie "One lifetime is not enough (Une vie ne suffit pas)". Elle arriva à Hollywood en compagnie de sa sœur cadette Eva et de son aînée Magda. Toutes les deux firent carrière surtout à la télévision et eurent également un nombre impressionnant de maris.
Et même si son nom n'est guère connu des jeunes générations, Zsa Zsa Gabor était une sorte de légende hollywoodienne, sans doute plutôt grâce à sa vie agitée qu'à ses grands talents cinématographiques. On la remarqua cependant en 1952 dans "Moulin Rouge" de John Huston où elle interprétait la célèbre Jane Avril, l'inspiratrice de Toulouse-Lautrec. La même année, elle paraissait dans "Cinq mariages à l'essai" aux côtés d'une Marilyn Monroe débutante. En 1958, on la retrouvait dans "La soif du mal" d'Orson Welles, aux côtés du réalisateur lui-même, de Charlton Heston et Marlène Dietrich. En France, on la verra en 1953 dans "L'Ennemi public numéro un" d'Henri Verneuil, avec Fernandel. Par la suite, elle se tournera principalement vers la télévision où elle figura dans de nombreuses séries. Ses ennuis judiciaires, ses scandales financiers, ses bijoux, ses décolletés vertigineux et ses neuf mariages contribuèrent à en faire un des plus célèbres symboles hollywoodiens.
Elle avait d'abord épousé en 1937 Buhran Asaf Belge, journaliste et diplomate turc. Puis suivirent en 1942 Conrad Hilton, le magnat de l'hôtellerie, avec qui elle eut une fille Francesca décédée en 2015, elle est ainsi la grand-tante de la tumultueuse Paris Hilton. En 1949, elle convole avec l'acteur britannique George Sanders, lequel épousera plus tard Magda Gabor. En 1962, ce fut le banquier Herbert L. Hutner; en 1966, Joshua S. Cosden, magnat du pétrole; en 1975, Jack Ryan, un des inventeurs de la poupée Barbie; en 1976, l'avocat Michael O’Hara et en 1983, l'acteur mexicain Felipe de Alba, le mariage sera invalidé le lendemain. Et finalement en 1986, elle épousera Frederic Prinz von Anhalt, son cadet de 26 ans, lui en était alors à son septième mariage. Né Hans Robert Lichtenberg en 1943, il avait été adopté par la comtesse Marie-Augusta d’Anhalt mariée avec Joachim de Prusse, le plus jeune fils de l'empereur Guillaume II. Zsa Zsa et Frederic ne se quittèrent plus, on imagine qu'elle aurait pu reprendre à son compte en l'adaptant, la célèbre déclaration de Sacha Guitry "Les autres ont été mes épouses… vous serez ma veuve".
Ses neuf mariages et ses nombreuses liaisons, dont une avec le flamboyant Porfirio Rubirosa, diplomate dominicain et play-boy à succès des années 1950, permirent à Zsa Zsa Gabor d'acquérir une grande connaissance de la gent masculine. Ce qui lui inspira une série d'aphorismes qui dénotent un grand bon sens. Rappelons certains d'entre eux "Je n'ai jamais détesté un homme après une rupture au point de lui rendre ses diamants". "La seule profondeur qui intéresse les hommes chez les femmes est celle de leur décolleté". "Il est presque impossible de rendre heureux son propre mari; c'est infiniment plus facile avec le mari d'une autre". "Divorcer parce qu’on n’est plus amoureuse est aussi stupide que de se marier parce qu’on l’est". "Je ne sais rien en matière de sexe, parce que j'ai toujours été mariée".


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