Le phénomène multi-forme que je combats au travers de ce blog m’oblige à me situer sur différents fronts. Cette lèpre sociale n’est en effet pas circonscrite au seul FN, ni même à l’extrême droite, sans quoi tout serait plus facile. Ses idées discriminatoires, encore et toujours orientées obsessionnellement vers une unique cible (les étrangers, où ceux qui paraissent tels en fonction d’une idéologie raciste ou/et identitaire, remontée comme une pendule contre une seule et unique religion, l’islam) se répandent en effet dans toutes les couches de la société comme un venin, et plus aucun clan politique n’en semble exempt. On le trouve dans les milieux les plus inattendus, y compris ceux qui font profession de défense de la laïcité (à géométrie si variable…), d’antiracisme, et qui se disent socialistes… La belle affaire. Encore faudrait-il le prouver plus clairement.
L’attentat de Berlin, qui fait bien sûr frémir tout être doué de raison, vient encore décupler la haine identitaire, alors même qu’on ne sait encore rien sur les motivations du tueur. Qu’en écrire qui ne soit pâle et vain en regard de l’horreur que cet acte inspire durablement ? Sinon que la Peste brune d’extrême-droite et celle du fascisme islamique radical, qui en est déjà le coupable tout désigné, sont l’envers et l’endroit l’un de l’autre, tant ils s’auto-stimulent de plus en plus visiblement. Il n’y a qu’à voir comment réagissent les bas du front suite à cet attentat, comme ils l’ont fait avant à propos des autres, en fRance : exultant de haine et jouissant si visiblement de ce que de tels événements puissent donner raison à leur rejet de l’autre, de ce musulman essentialisé, de ce migrant d’essence si éminemment terroriste aux yeux de tous les bas du front du monde entier, unis en une même communauté spirituelle : celle de la haine de l’étranger, ici comme ailleurs. Toute tentative de réduire les actes de certains individus isolés, quels que soient le mouvement criminel dont ils se revendiquent, à la volonté supposée de tout un peuple, d’ une communauté, est une essentialisation insupportable. C’est le fondement même d’une généralisation excessive conduisant à toutes les voies sans issue de notre pourtant commune humanité : la