La critique
Depuis son plus jeune âge, Speed Racer (Emile Hirsch) ne rêve que d'une chose : vivre des sensations fortes sur les circuits des courses automobiles. Marqué par une enfance où il assistait avec enthousiasme et passion aux courses de son frère Rex (Scott Porter), Speed Racer est aussi hanté par le retour de baton phénoménal dont ce dernier a été victime. Rex était un des meilleurs sur les circuits et il n'a jamais voulu être sponsorisé par une grande marque. Preuve d'une indépendance et d'une loyauté sans faille vis à vis de son père dont l'entreprise était l'unique sponsor. Mais un jour, Rex fut heurté dans une course et disparu. Il fut retrouvé mort. Malgré ce traumatisme, Speed Racer a poursuivi son rêve et est devenu un as du volant , digne successeur de son frangin. Alors que sa notoriété se fait grandissante, il est approché par un homme d'affaires, M. Royalton (Roger Allam), qui s'est mis en tête de devenir son sponsor. D'abord attiré par le luxe et la célébrité qui lui sont promises, Speed va finalement décider de rester maitre du jeu et conserver son statut d' indépendant. Mais Royalton , fou de rage à l'idée qu'on ne s'incline pas devant son pouvoir, n'accepte pas ce rejet et se met en tête de détruire notre héros. Découvrant petit à petit que la majorité des courses automobiles de l'Hisoire ont été truquées, Speed décide de se battre jusqu'au bout pour faire triompher l'honnêtéte, sauver l'honneur de sa famille et si possible, faire élater la vérité sur un milieu archi corrompu. Roulez, roulez, petits bolides !
Changement complet de registre et de style pour les Frères Wachowksi, auteurs de Matrix et V pour Vendetta, qu'on ne présente plus aujourd'hui. Adaptation d'une vieille série animée japonaise (Mach Go Go Go) , Speed Racer est un délire aux couleurs vives et à l'esprit pop. Comme on pouvait s'y attendre, le spectacle est avant tout visuel et on en prend plein les yeux. Les épileptiques sont fortement invités à rester chez eux , les courses défilant à toute allure dans des décors archi flashys. Alors, forcément, il ne faut pas s'attendre à un film au scénario d'enfer et à beaucoup de subtilité. On est face à des personnages archétypaux et un scénario cousu de fil blanc. L'essence même du cinéma pop corn. S'apparentant à une bande annonce sous acide de plus de deux heures, souvent à un jeu vidéo genre F ZERO, déployant un univers clipesque et bubble gum, Speed Racer ne comblera pas forcément les cinéphiles les plus exigeants. A moins qu'ils ne soient venus que pour une chose : le fun. Et le fun, ce n'est pas ce qui manque à ce trip coloré qui ne manque pas d'originalité dans ses différents effets visuels employés.
Film tourné majoritairement devant un écran vert, Speed Racer dispose tout de même d'un casting alléchant. Emile Hirsch, Matthew Fox, Christina Ricci ou encore Susan Sarandon y livrent de très bonnes performances et parviennent même à faire sonner juste , ou du moins à faire bien passer, certaines répliques très moralistes ou clichées. En dehors des courses à couper le souffle, se dresse un portrait de la famille américaine. Sorte de famille parfaite, où la loyauté et l'honneur comptent plus que tout, et qui va être tentée puis malmenée par ce satané capitalisme. Dénonciation assumée d'une société et d'un milieu sportif où l'argent finit par tout contrôler, le nouvel opus des Frères Wachowski est moins lisse qu'on ne pouvait le craindre. Un petit fond de critique, beaucoup d'effets spéciaux, un joli casting, un festival de couleurs et de belles images : Speed Racer assume sa position de film pop corn et se révèle au final diablement divertissant. Un joli jouet pour s'aérer la tête.
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