Si les deux volumes précédents présentaient cette nouvelle menace, tout en proposant quelques scènes spectaculaires, celui-ci s’attaque principalement au développement psychologique des personnages. Il faut bien avoué qu’à ce niveau-là, comparé à l’équipe de têtes brûlées du premier cycle, Théa et ses amis faisaient bien pâle figure. Jusqu’à présent, le lecteur devait en effet se contenter du caractère bien trempé de Théa, mais il peut dorénavant se réjouir du retour de Kalish… même si la contribution de ce dernier demeure jusqu’ici plutôt maigrichonne…
Multipliant les théories afin d’expliquer ce qu’il se passe, Bajram propose une intrigue qui se déroule à encore plus grande échelle que la première, emmenant les protagonistes en dehors du système solaire et en faisant progressivement monter la pression grâce à cette mystérieuse menace qui s’étend de manière exponentielle. L’auteur s’amuse également à démontrer les limites de cette civilisation fondée par Kalish, où les jeunes, une fois déconnectés du réseau, semblent totalement perdus…
L’auteur continue donc de poser les pièces de ce nouveau puzzle en six tomes, tout en jonglant comme nul autre avec les sauts et les paradoxes temporels. De plus, ceux qui trouvaient la nouvelle héroïne un peu « légère » par rapport aux personnages du premier cycle, se réjouiront du retour de Kalish au sein de l’équation. Et pour couronner le tout, visuellement, Bajram continue d’en mettre plein la vue avec des planches d’une grande puissance. Passant de tons froids, qui accompagnent avec brio ce vide spatial plongé dans le noir, à des ambiances plus chaudes lors des attaques, la colorisation n’est évidemment pas en reste.
Bref, ce qui se fait de mieux dans le genre SF et… avec trois autres tomes au menu, plus un troisième cycle (Universal War Three) de six tomes, les bédéphiles ont vraiment de quoi se réjouir.
Retrouvez d’ailleurs cet album dans mon Top BD de l’année !