J'adore ce tableau de ma copine Pascale Brosseau, alias Raoul à Nantes, alias (depuis peu) Raoul Madame. Elle aime les bêtes, peint des homards, des ours, des mouettes, des chiens, des chats, mais pas que. Surtout, il y a un truc dans le regard de ses bestioles qui vous prend par la main (bizarre, n'est-ce pas, des yeux qui vous prennent par la main...) et vous dit "viens, je t'emmène au vent" (comme dirait Gaëtan Roussel).
Bref, j'aime Raoul Madame et j'ai craqué il y a quelques années sur l'un de ses ours, parce que l'ours, c'est mon animal fétiche. J'ai fait mon mémoire de maîtrise sur L'Oursiade, d'Antonine Maillet (mention TB, oui, madame). Comme le loup, l'ours est un animal emblématique, chargé de légendes, inspirant la crainte autant que la fascination. Il attendrit et il fait peur, et ça, peu d'animaux en sont capables.
Re-bref, j'aime les ours (les pandas, aussi). Et celui-là, allongé sur le flanc, la patte en l'air, à la fois joueur et léthargique, me fait rire. Il incarne bien la saison et son envie de végéter, d'hiberner, pour se réveiller au printemps.
©RaoulMadame