Par Cyrille Ahilgo - 19/12/2016 | 2:48
Pour preuve, le New York Times a récemment signé un éditorial peu flatteur sur l'Algérie. Intitulé "Extinguishing Free Expression in Algeria" (Liberté d'expression en voie d'extinction en Algérie), le célèbre journal américain "rappelle que les dernières réformes constitutionnelles algériennes étaient prometteuses dans le sens où elles graissaient la liberté de rassemblement et d'expression".
L'auteur de l'article affirme en revanche que "la vérité est tout autre. Un journaliste a été emprisonné pour ses publications sur Facebook", allusion faite au décès du journaliste Mohamed Tamalt dans sa cellule, suite à son emprisonnement et à la grève de la faim qu'il observait.
Par ailleurs, le New York Times évoque également l'affaire de la télévision El Khabar et l'incarcération de Mehdi Benaissa, ancien directeur général de la télévision KBC, et du producteur Ryad Hartouf, emprisonné pour des problèmes d'autorisation sur fond d'émissions hostiles au pouvoir algérien.
Pour leur part, les ONG Reporters sans frontières, Amnesty International et Human Right Watch ont appelé "à des enquêtes sur la mort du journaliste Mohamed Tamalt". Ces mêmes organisations de la société civile ont également insisté sur "les expulsions des migrants subsahariens" et les "abus commis lors de leur rapatriement".
Ce scandale humanitaire a fait l'objet de virulentes critiques aussi bien par les officiels que par les acteurs de la société civile dans de nombreux Etats africain et particulièrement les pays du Sahel, d'où sont majoritairement originaires les subsahariens expulsés.
Les mauvais traitements réservés par les autorités algériennes aux migrants subsahariens au moment de leur expulsion ont été largement relayés et commentés dans la presse africaine et les réseaux sociaux.