174 ! … 174 jours que je n’avais rien publié. Il y a ceux qui m’ont oubliée, ceux qui m’ont relancée, ceux qui ont patienté. Presque six mois que je ne donne pas signe de vie… Et pourtant, il s’en est passé, des choses ! Une période mouvementée, compliquée, mais pendant laquelle je n’ai jamais cessé de tester, photographier, goûter, annoter, projeter ce que j’allais vous raconter.
Ce qui m’avait manqué, c’était de me poser. De prendre le temps de sélectionner, rogner, monter, ajuster, imaginer, rédiger, relire, corriger… Ce qui m’a vraiment manqué, c’est le plaisir d’écrire. D’écrire sur des sujets qui me passionnent.
De publier, aussi. De publier pour partager avec vous mes expériences –réussies ou ratés–, mes envies et mes idées, et pour valoriser de belles initiatives, adresses, rencontres et découvertes.
Bref, je suis de retour. Avec tellement de retard que je ne sais pas trop par quel bout commencer. Mais, petit à petit (soyez indulgents svp !) on va y arriver :) Démarrons par une recette que j’avais promise à plusieurs testeurs à la fin de l’été…
Je ne savais pas trop quoi faire avec ce sachet de fruits rouges que je devais décongeler –j’hésitais entre un gâteau, un crumble, un flan, un sorbet ou, carrément, une sauce pour un plat sucré-salé-pimenté à base de porc ou de poulet… C’est maman, chez qui j’ai pâtissé, qui m’a aidée à trancher car elle me disait avoir déjà testé et approuvé la recette Picard de Gâteau aux amandes et fruits rouges que j’avais pré-sélectionné.
Et personne n’a regretté ce choix ! Le résultat se rapproche un peu d’un financier géant fourré (mais en mieux, croyez-moi). Sous sa fine croûte dorée –je suis en train de saliver–, l’intérieur est fondant à souhait, légèrement acidulé, très gourmand sans être trop sucré, et si vous rajoutez un peu de coulis au moment de déguster avec un thé ou un café, vous vous direz que décidément, elle est belle, la vie.
Moi qui m’étais dit que je n’en prendrais qu’un petit bout au petit-déjeuner, rien que pour juger et pouvoir vous en parler, je n’ai pas pu m’empêcher de me resservir. Pas une, mais deux fois. Et j’en ai repris quelques heures plus tard, au dessert. (En même temps, a girl’s gotta eat –surtout quand elle se lève le dimanche aux aurores pour pâtisser.)
A ma décharge, j’en ai quand même laissé plein pour les autres car vous verrez, les quantités sont très importantes (12 à 14 personnes, moule de 27 x 27 cm environ). Donc pour un format standard, n’hésitez pas à diviser de moitié. Vous pouvez remplacer les fruits rouges par de la confiture (même parfum ou figue, coings, orange…), auquel cas je vous conseille de mettre moins de sucre.
Et si vous vous posiez la question : non, malgré la farine de lentilles ce gâteau ne vous rappellera pas la potée de Mémé. D’ailleurs, comme souvent, tous ceux qui ont goûté ont été très surpris lorsqu’ils ont découvert la composition du gâteau qu’ils venaient de prendre plaisir à faire fondre dans leur bouche…
Les ingrédients :
- 500 à 600 g de fruits rouges décongelés
- 500 g d’amandes en poudre
- 300 g de cassonade
- 200 g de beurre pommade
- 8 oeufs
- 50 g de farine de lentilles (plus d’infos ici)
- 50 g de Maïzena
- ½ càc de gomme de xantame
- ½ càc de sel
- 1 càc de vanille liquide
La recette :
1. Bien égoutter les fruits et réserver le coulis pour le service (ou pour agrémenter un smoothie ou fromage blanc).
2. Chemiser le(s) moule(s) si nécessaire et préchauffer le four à 180ºC.
3. Fouetter vigoureusement beurre et cassonade.
4. Lorsque le mélange devient mousseux, incorporer la poudre d’amandes.
5. Rajouter la farine de lentilles, puis la Maïzena.
6. Incorporer les oeufs préalablement fouettés dans un autre récipient.
7. Verser la moitié ou deux tiers de l’appareil au fond du (des) moule(s), disposer les fruits rouges puis recouvrir du reste de pâte.
8. Enfourner 45 minutes environ, vérifier la cuisson et laisser refroidir avant de démouler.
Et là tout de suite, je me dis qu’encore légèrement tiède, avec une petite boule de glace à la vanille ou la crème anglaise de Jean-François Piège, vous avez un dessert à tomber par terre. (Ok, c’est pas très healthy. Pas grave !)