Cette série de manga en deux tomes a été éditée en France il y a peu. Pourtant, sa naissance date d’entre 1971 et 1975. Merci aux Editions Kana d’avoir eu l’occasion de dévoiler ce très beau travail au public français.
Son auteur, Kazuo Kamimura aborde entre autres des sujets délicats comme le divorce, la femme seule et l’amour.
Yuko, une femme de 25 ans, décide d’ouvrir un bar pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille qui vit avec sa grand-mère.
Défilent alors les clients les plus éloignés de sa propre vie, les respectueux, les désespérés ou les libidineux. De moments plus difficiles aux petits bonheurs, la vie continue.
Cette histoire est un manifeste féministe, un cri du cœur de l’auteur qui remet en contexte l’histoire japonaise et ses travers avec brio.
On entre dans l’histoire avec délectation et on y apprend énormément de choses. L’ambiance japonaise y est retranscrite avec pudeur.
Accompagné d’un dessin aux traits fins et sublimes, ce petit bijou est une plaisir de lecture.
Si vous ne connaissez pas l’auteur, c’est une très belle occasion d’entrer dans son univers et de découvrir son travail. Un esthétisme rare et une justesse de propos incomparable.
Quand vous aurez fini ces deux tomes, ne passez surtout pas à côté de Lorsque nous vivions ensemble, tout aussi beau.
Le club des divorcés, Kazuo Kamimura, Kana, 2015, 2016