« parce que moi, mes ex, je leur chie dessus » de Nora Hamzawi

Publié le 18 décembre 2016 par Pascal Iakovou @luxsure
by Elisa Palmer on 18 décembre 2016 248 Views |  Like

« parce que moi, mes ex, je leur chie dessus » de Nora Hamzawi

30 ans (10 ans de thérapie) – Nora Hamzawi

Mazarine – 17€

mazarine.fayard.fr

Extraits d'enfer

« Il faut arrêter de croire que tout ce qui touche à notre enfance ou à notre adolescence renvoie à une période heureuse. Déjà, si ça avait été une période heureuse, on n’aurait pas collectionné des billes de cartouche d’encre ! Ne me faites pas croire que quelqu’un qui est heureux, épanoui et stable collectionne des billes de cartouche d’encre ! ça ne sert à rien !!! C’est comme si, aujourd’hui, on collectionnait de la semoule… Sauf que ça ne se bouffe même pas. »

« Généralement, l’humiliation commence par la prise de rendez-vous au téléphone : à peine le temps de dire que j’appelais pour l’annonce que la meuf me demande déjà si elle peut connaître ma situation professionnelle parce que ça ne sert à rien qu’elle perde son temps. Là, généralement, je me mets à bégayer un truc chelou en hyperventilation tout en essayant d’avoir les mots rassurants : En fait, je fais un métier différent, mais c’est stable quand même, c’est plutôt stable, il y a de la stabilité dans mes différentes activités… Voilà, tout ça plusieurs fois de suite, mon but étant que le mot stable prenne plus de place dans la tête du proprio que le mot humoriste. »

« D’ailleurs, petit conseil, il faut arrêter de taper plombier pas cher sur Google : ça n’existe pas. La prochaine fois, je taperai juste : plombier pas intrusif Paris. ça sera déjà très bien. Oui, parce que le gars débarque et, alors qu’il a la tête dans mes chiottes, sans même me regarder, il me lance : ça fait longtemps que vous êtes ici ? Je vous demande ça parce que ça fait longtemps que j’ai pas vu une quantité aussi importante de papier dans la tuyauterie… C’est vous qui avait fait tout ce bazar ? »

Bébé Chronique

Le roman de Nora, dans le genre qui se dévore, est à mourir de rire de la première à la dernière page. Si vous avez un peu le blues – après cette longue année de déceptions en tout genre (le ras-le-bol d’Hollande pour les uns, le succès de NRJ12 pour les autres, la crise des migrants, le méga foirage de votre entretien annuel d’évaluation, un découvert bancaire record, l’enchaînement des relations merdiques, la circulation alternée dans Paris, le quotidien dans le métro, le nez qui coule, le nez bouché, les yeux qui pleurent, la toux…et j’en passe), c’est un antidote – ô combien redoutable – pour aller mieux. Pour la (modique) somme de 17e, vous vous offrirez de quoi vous poiler (dixit ma fausse témoin Sophie) et remonter la pente (sans chimie) en vue d’attaquer 2017 mieux armé/e.

Joyeux Noël. 

Elisa Palmer

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PS : Un grand merci à NetGalley (s2.netgalley.fr)