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Jusqu’alors, la décision d’installer une crèche dans un lieu public était prise au cas par cas, au risque de créer parfois l’incompréhension. Mais avec Noël qui approche, il y avait urgence à se prononcer. En 2015, des décisions de justice contradictoires ont été rendues à propos des crèches: l’une pour la crèche du Conseil Général de Vendée a été autorisée, tandis qu'une autre à Melun a été refusée moins d’une semaine après, puis finalement conservée. Certains maires vont jusqu’à faire de la défense de leur crèche un combat politique, comme Robert Ménard (FN) à Béziers.
Cette polémique ressurgit à l’approche des fêtes entre les habitants, les maires et les fervents défenseurs de la laïcité. Chacun y va de ses propres arguments.
La loi du 9 décembre 1905 de séparation de l’Église et de l’État vient pourtant en poser le cadre. Le principe de laïcité inhérent à cette loi est même inscrit dans la constitution de 1958. Il convient donc de protéger l’expression de toutes les religions au sein de l’État républicain, même si l'installation temporaire de crèches catholiques est autorisé au sein des maisons communales.
A ce propos, le rapporteur d’État Aurélie Bretonneau s'est prononcée. Elle préconise leur autorisation sous trois conditions: que cette exposition soit "temporaire", qu’elle ne s’accompagne d’aucune manifestation de "prosélytisme religieux", et enfin qu’elle revête le "caractère d’une manifestation culturelle ou au moins festive".
Un Conseil d’État qui prône "l’apaisement", nul doute que cette décision tend à favoriser l'esprit du "mieux vivre ensemble".