Depuis maintenant près de 16 ans que je m’investis auprès des jeunes. J’ai commencé à être travailleur de rue en 1992, dans les même années que le graffiti a fait son apparition à Montréal.
Murale réalisée pour les magasins Oakley
Nous avons commencé à faire régulièrement les médias en 1997, lorsque nous avons ouvert un milieu de vie pour les jeunes, le Café-Graffiti. À cette époque, on pouvait lire régulièrement les médias titrer: Graffiti: art ou vandalisme?
Aujoud’hui, j’ai pris un coup de vieux. Un média électronique Hip Hop voyant les murales que nous avions réalisé pour les magasins Oakley: Is this graffiti or art?Traduction maison: Est-ce du graffiti ou de l’art?
Vous ne pouvez pas vous imaginez tout ce que j’ai vécu avec ce simple titre. D’une part, les jeunes graffiteurs que j’accompagnais sont devenu des citoyens qui prennent leur place. Journaliste, entrepreneur, importateur, producteur d’événements, infographe, agent de communication, illustrateur… Ils sont partout et on envahi la planète. Excellent. Ce ne sont plus des jeunes marginalisés. Ce sont des citoyens qui occupent leur place.
Il y a 10 ans, les médias se demandaient si nous étions du vandalisme ou si nous pouvions être considéré comme de l’art. Aujourd’hui, des médias se demandent si nous sommes encore du graffiti ou si nous sommes devenu des artistes!
Quand j’ai commencé à travailler avec les jeunes de la culture Hip Hop j’ai eu un rêve. Un jour, nous serons la norme dans les différents Conseil des arts. Le graffiti Hip Hop est un art. Ça ne s’apprend pas à l’université ou dans un cours conventionnel. C’est un style de vie, un art qui se développe. Nous donnons régulièrement des ateliers aux universitaires qui étudient l’art. Nous enseignons l’art, non pas parce que nous l’avons appris à l’école. Nous enseignons l’histoire de l’art graffiti parce que nous sommes en train de écrire cette histoire depuis plus de 10 ans.
Pour rejoindre les artistes du Café-Graffiti: (514) 259-6900
Photos de Murales et fresques urbaines.