L’IRM ne représente pas un risque pour le bébé à naître et pourrait permettre de réduire les faux positifs obtenus à l’échographie, souligne cette étude de cohorte britannique multisite puisque menée dans 16 centres de médecine fœtale. Des conclusions présentées dans Le Lancet qui mettent en évidence tout l’intérêt de proposer l’IRM à certaines femmes à risque, pendant la grossesse, pour mieux repérer les défauts cérébraux chez le bébé en développement.
Les chercheurs ont donc regardé si le recours complémentaire à l’IRM pourrait permettre d’améliorer les taux de diagnostic. Leur étude a été menée chez 570 femmes enceintes à risque élevé : chez ces femmes, une anomalie cérébrale fœtale avait préalablement été détectée par échographie. L’étude constate une amélioration de 25% des taux de diagnostic en cas de recours à l’IRM en plus de l’échographie. Précisément, avec IRM en plus de l’échographie standard, l’exactitude diagnostique a été améliorée de :
– 23% dans le groupe testé entre 18 et 24 semaines
– 29% dans le groupe testé après 24 semaines de grossesse,
– L’exactitude diagnostique globale était de 68% pour l’échographie et de 93% pour l’IRM (Voir schéma ci-contre).
– Les diagnostics se sont avérés justes avec l’échographie dans 465 des 570 cas, vs 544 avec la combinaison écho-IRM.
– Enfin, l’IRM a apporté des informations diagnostiques supplémentaires dans 49% des cas.
L’étude montre aussi l’adhésion et la satisfaction des femmes invitée à passer cet examen par IRM complémentaire.
La conclusion est simple, les chercheurs proposent que toute femme enceinte dont l’échographie suggère un défaut cérébral puisse avoir accès à l’IRM pour un diagnostic plus précis.
Source:The Lancet December 14 2016 DOI: 10.1016/S0140-6736(16)31723-8Use of MRI in the diagnosis of fetal brain abnormalities in utero (MERIDIAN): a multicentre, prospective cohort study (Vignette NHS)