Par Talia Stiegler - 16/12/2016 | 5:31
Selon Jean-Claude Marin, le choix de l'arbitrage de Christine Lagarde et sa décision de ne pas intenter de recours sont un choix malheureux, mais ne constituent pas de faute pénale. Il estime que la décision de Christine Lagarde relève d'un acte politique, que l'arbitrage est une solution pragmatique et qu'on ne peut rien lui reprocher.
C'est ainsi que le parquet général de la Cour de cassation a requis la relaxe de la mise en cause. Cette position n'est pas une surprise puisque c'est elle était déjà soutenue par le procureur Marin qui était déjà opposé, après quatre ans et quatre mois d'investigation, au renvoi de Christine Lagarde devant la Cour de justice de la République, contre l'avis de la commission d'instruction.
Dans ce procès, Christine Lagarde était poursuivie pour des faits de négligence dans la gestion du "dossier Tapie", un contentieux opposant l'homme d'affaires et ancien ministre, au Crédit Lyonnais dans le cadre de la cession du groupe de sport Adidas ou dans le refus de ne pas recourir à l'annulation de la sentence qui a rapporté 403 millions d'euros aux époux Tapie, dont 45 millions non imposables au titre de préjudice moral.
La Cour de justice de la République, composée de trois hauts magistrats de la cour de cassation et de douze parlementaires, six députés et six sénateurs, doit rendre son arrêt lundi. Christine Lagarde risque un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.