Le président américain promet des représailles contre son homologue russe qu’il accuse d’avoir personnellement orchestré une campagne de cyberattaques dans le but de saboter l’élection présidentielle américaine.
«Seuls les dirigeants supérieurs de la Russie auraient pu autoriser de telles activités», a déclaré jeudi le porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest.
Ces propos font écho à l’évaluation des services de renseignements des États-Unis, qui ont publiquement affirmé en octobre dernier avoir été en mesure de lier les actes de piratages avec les services secrets russes. Moscou a nié catégoriquement toute accusation suggérant qu’il ait été impliqué dans le piratage des courriels des responsables du parti démocrate et de John Podesta, directeur de campagne de la candidate Hilary Clinton, dans le but de les divulguer à travers la plateforme WikiLeaks.
«Il faut soit cesser d’en parler, soit apporter enfin des preuves. Sinon, tout ça est plus qu’indécent», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
«Je pense qu’il ne fait aucun doute que lorsqu’un gouvernement étranger tente d’entacher l’intégrité de nos élections, nous devons agir.»
Dans le cadre d’une entrevue devant être diffusée sur les ondes de NPR aujourd’hui, Barack Obama a affirmé que les États-Unis n’allaient pas rester les bras croisés.
«Je pense qu’il ne fait aucun doute que lorsqu’un gouvernement étranger tente d’entacher l’intégrité de nos élections, nous devons agir, et nous le ferons, au moment et à l’endroit de notre choix», a déclaré Barack Obama. «Certaines de ces représailles pourraient être explicites et publiques, et certaines ne le seront peut-être pas.»
«M. Poutine est bien conscient de mes sentiments à ce sujet, puisque je lui en ai parlé personnellement», a-t-il précisé.
Le président américain a ajouté que des analyses effectuées auprès de diverses agences de renseignement étaient en cours, et que le rapport final permettra à tous de comprendre les motivations du responsable de ces attaques.
Barack Obama tiendra une conférence de presse cet après-midi à 14h15 HNE (20h15 HEC). Tout porte à croire qu’il sera question de ces allégations.