C’est, étrangement, avec un tableau intitulé Amnésie que j’ai commencé la visite de cette exposition. Amnésie, alors que je venais de commencer le livre de Chloé Delaume, Les sorcières de la République, où la population française vote, en 2020, ce qui est désigné comme le Grand Blanc, une amnésie collective. Jenny Darrot me semble exprimer, avec les visages effacés, les masques jamais loin, toujours à portée de main, un peu de cette histoire à laquelle je reviendrai plus tard dans ce blog.
Deuxième portrait de cette exposition : une femme bleue. Et c’est un autre livre qui me vient : Sacré Bleu, de Christopher Moore. Le bleu, le rouge, ces couleurs font le sombre et la lumière, le rêve et l’action.
Troisième tableau : l’envol, celui des oiseaux, leur courage. Le courage de l’artiste, ayant un jour décidé de conjuguer le verbe oser. Oser est sans doute ce qu’elle exprime dans ses peintures, parfois allégoriques, et dans ses encres, toujours quotidiennes.
Cette exposition n'est, hélas, plus visible au 148, salle d'exposition d'Alfortville (94)