Au fil des années, le monde financier a gagné en complexité. Simultanément, on a vu apparaître une multitude de titres professionnels à en perdre son latin! Il n’est vraiment plus facile de s’y retrouver et même si les Autorités de marchés avertissent les épargnants de vérifier afin d’investir on ne peut pas dire que le vocabulaire créé de toute pièces par les régulateurs démontre un souci de protection du public. Les titres officiels qui désignent les professionnels du monde financier sont tous plus mêlants qu’autre chose.
Saviez-vous que selon l’AMF les termes « courtier » et « gestionnaire » ne désignent pas un individu, mais plutôt des firmes autorisées à distribuer des produits financiers?
Saviez-vous qu’un planificateur ne peut vendre de produits financiers s’il ne possède pas également les permis rattachés à la vente de fonds, d’assurance ou de titres boursiers?
Saviez-vous que le qualificatif de « conseiller financier » est interdit d’utilisation au Québec?
Même si ce dernier est le plus facile à comprendre pour le grand public, l’AMF l’a mis à l’index. Mais, qui a le droit de faire quoi finalement?
Les titres officiels
Pour vous aider à démêler le tout, voici un résumé de qui exerce dans quelle discipline au Québec.
- Le représentant en épargne collective est autorisé à offrir des parts de fonds communs, de fonds négociés en bourse et de mandats privés.
- Le conseiller en sécurité financière est le spécialiste de l’assurance de personne et des produits garantis comme les fonds distincts, certificats et rentes
- Le planificateur financier est le généraliste qui fait le lien entre l’aspect légal, fiscal, les protections, les placements, le budget et la retraite.
- Le représentant de courtier en placements peut échanger, vendre et acheter des actions individuelles et autres titres boursiers.
- Le représentant-conseil du gestionnaire de placement est le professionnel qui peut vendre, acheter et échanger vos titres sans exiger votre autorisation à chaque fois. Ils négocient en votre nom.
Souvent, les professionnels possèdent plus d’un titre ou travaillent en équipe afin d’offrir toutes les possibilités des marchés et des conseils.
Un ménage s’impose
En 2016, les autorités réglementaires ont lancé une vaste consultation (33-404) visant à simplifier les appellations. On propose d’uniformiser le tout sous le vocable « Conseiller en valeurs mobilières » avec les ajouts « exercice restreint » ou « gestion de portefeuille » afin de préciser davantage les fonctions. Enfin, on propose également d’appeler un chat, un chat.
Les représentants qui ont l’obligation de vendre des produits précis de leur bannière pourront perdre l’autorisation de se faire appeler « conseiller ». Leur carte professionnelle devra indiquer leur fonction vérifiable soit « vendeur de valeurs mobilières ». Ce sera clair, limpide et français! Bravo. Voilà une excellente idée visant à mieux protéger le public.