Voici deux textes du site Triangle Noir concernant Pierre-André Taguieff, idéologiquement proche d’un Rudy Reichstadt déjà évoqué sur le site :
Sur Conspiracy Watch, la rhétorique qui inspire Rudy Reichstadt est principalement le produit du théoricien néoconservateur Pierre-André Taguieff »
(Extrait de Ornella Guyet : archétype de la désinformation)
Taguieff est un fieffé propagandiste : il suffit d’essayer de retracer sa bibliographie pour s’en rendre compte. Avec une obsession pour les juifs et ceux qu’il nomme les « conspirationnistes ». Voici, rapidement, quelques-unes de ses productions littéraires :
La foire aux illuminés :
les « oublis » de Pierre-André Taguieff
Source : trianglenoir.info
Dans La foire aux illuminés, l’une des bibles des « anticonspirationnistes », Pierre-André Taguieff utilise plus de 400 cent fois le terme « Illuminati ». Par contre, il ne mentionne jamais le nom de Gershom Scholem. Pourtant, ce dernier parlait lui aussi aussi des Illuminati dans ses travaux. Ce fut notamment le cas dans Le messianisme juif, où il qualifiait le mouvement sabbatéen – un mouvement spirituel sectaire issu du judaïsme – d’Illuminati. [1] Sabbataï Tsevi et Jacob Frank, deux personnalités liées au mouvement sabbatéen – donc Illuminati selon Scholem -, sont également ignorées par Taguieff, alors qu’elles mériteraient de figurer dans un livre dédié aux illuminés. En effet, Tsevi, qui se prenait pour le messie juif, était un individu assez bizarre. Scholem pensait qu’il souffrait d’une « psychose maniaco-dépressive, à laquelle s’ajoutaient probablement certains éléments de paranoïa ». [2] Jacob Frank, messie auto-proclamé lui aussi, était un personnage absolument corrompu et dégénéré selon Scholem : « Jacob Frank restera dans l’histoire comme le cas le plus effrayant de l’histoire du judaïsme », écrivait-il. [3] Comment expliquer le silence de Pierre-André Taguieff à ce sujet ? Pourquoi oublie-t-il de parler de ces deux illuminés, qui ont marqué l’histoire du judaïsme ? Cherche-t-il à protéger la famille Rothschild, qui était liée aux mouvements sabbatéens et frankistes ? Selon Charles Novak, la famille Rothschild était en effet sabbataïste. [4] Mayer Asmchel Rothschild fut d’ailleurs le trésorier du mouvement frankiste basé à Offenbach [5], mouvement qui joua un rôle dans la Révolution française. [6] En partageant de telles informations, Pierre-André Taguieff risquait peut-être de donner un peu de crédit au « mythe Rothschild » des « conspirationnistes », un mythe qu’il tente de déconstruire tout au long de son livre…
- Gershom Scholem, Le messianisme juif : essais sur la spiritualité du judaïsme, Les Belles Lettres, 2016, p. 153.
- Christophe Bourseiller, Les faux messies : histoire d’une attente, Fayard, 1993, pp. 144-145.
- Christophe Bourseiller, Les faux messies : histoire d’une attente, Fayard, 1993, pp. 165-166.
- Charles Novak, Jacob Frank, le faux messie, L’Harmattan, 2012, p. 145.
- Charles Novak, Jacob Frank, le faux messie, L’Harmattan, 2012, p. 145.
- Gershom Scholem, Le messianisme juif : essais sur la spiritualité du judaïsme, Les Belles Lettres, 2016, pp. 210-216.
En complément :
L’expression « New World Order »,
création de l’extrême-droite conspirationniste américaine ?
Source : trianglenoir.info
« Selon Pierre-André Taguieff, l’expression « New World Order » – Nouvel Ordre Mondial en français – fut créée par l’extrême-droite conspirationniste américaine. « L’expression « New World Order » a été introduite en 1972 par l’idéologue conspirationniste étatsunien Robert Welch (fondateur, en décembre 1958, de la John Birch Society), puis reprise le 11 septembre 1990, dans un sens positif, par le président George H. W. Bush lors d’un discours prononcé devant le Congrès », écrit-il dans Les rhétoriques de la conspiration, un ouvrage rédigé par plusieurs chercheurs universitaires et publié par la maison d’édition du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). [1]
The New World Order fut également le titre d’un essai de l’écrivain Herbert George Wells publié en 1940. [6] L’auteur y plaida pour la création d’un gouvernement mondial unique. Il avait déjà évoqué ce gouvernement mondial unique dans son roman The World Set Free (La destruction libératrice) publié en 1914. [7] Wells, qui fut l’élève de Thomas Huxley – le grand-père de Julian et Aldous -, était membre de la très socialiste société fabienne des époux Webb. [8] Ces derniers fondèrent la London School of Economics où étudièrent David Rockefeller et Joseph Retinger, fondateurs du groupe Bilderberg, une organisation souvent qualifiée de gouvernement mondial, ou soupçonnée de vouloir créer un nouvel ordre mondial…
- Pierre-André Taguieff, « La pensée conspirationniste. Origines et nouveaux champs », Les rhétoriques de la conspiration, CNRS Éditions, 2010, p. 286.
- « New World Order pledged to Jews », New York Times, 6 octobre 1940 ,p. 10.
- « Jews observe oneg shabat at opening session », Chicago Tribune, 17 mai 1942, p. 18.
- « Stephen Samuel Wise », Wikipedia, https://en.wikipedia.org/wiki/Stephen_Samuel_Wise, consulté le 13 décembre 2016.
- « World Federation is urged for peace », New York Times, 25 décembre 1942.
- Herbert George Wells, The New World Order, Secker and Warburg, 1940.
- Herbert George Wells, The World Set Free, Dutton, 1914.
- Matthew Taunton, « H. G. Wells politics », British Library, https://www.bl.uk/romantics-and-victorians/articles/h-g-wells-politics, consulté le 13 décembre 2016.
En complément :
- Dossier Nouvel ordre mondial