Je ne sais pas pour vous, mais 2016 n’a pas été une année de tous repos. Entre le Brexit, Alep, Trump, le Gabon, Jammeh qui dit oui et puis non, la crise des migrants, les délires psychotiques de Kanye, les manifs réprimées à Bamenda et Buéa, la victoire de Fillon, les attentats de Bassam, le déraillement d’Eseka, la mort de Papa Wemba.. ça a été très compliqué. Du coup, 2016, annus horribilis ? Quand même pas, il y a eu des choses sympas.
Sur un plan plus personnel même, je dirai que ça a été une bonne année, très instructive à plusieurs niveaux.
J’ai notamment essayé de nouvelles choses, comme être un peu moins agoraphobe, avoir un rythme de vie plus équilibré et me préoccuper un peu plus de choses/gens qui ne soient pas systématiquement liés à une de mes activités professionnelles. Parlant de cela d’ailleurs… Je rêvais de faire de la radio depuis un moment, et finalement je l’ai fait avec Le Flow, un podcast devenu un talk show radio hebdomadaire. Je rêvais aussi d’écrire un livre, un jour. Je réécris sans cesse le manuscrit de mon premier roman d’ailleurs, mon personnage principal ayant déjà changé trois fois d’identité et d’histoire, au gré de mes propres expériences. A vrai dire, j’aimerais le publier en 2020 (c’est la période indiquée sur mon planning pour les 4 prochaines années) mais je suis encore un peu tétanisée à l’idée de sortir une oeuvre littéraire. C’est tellement solennel que, bien sûr, j’ai toujours l’impression que mon manuscrit n’est pas assez poussé, que l’intrigue est banale, que le style d’écriture est beaucoup trop personnel… bref ! En attendant donc que je réussisse à outrepasser mes propres limites sur le plan romanesque, je teste les eaux avec un bouquin sur… la mode. Vous pouvez feindre d’être surpris
Co-écrit avec mon associée et camarade de longue galère Laura, « Global Africa » est une sorte de mix entre mini-annuaire, guide et source d’inspiration pour celles et ceux qui s’intéressent à la mode faite par et/ou pour les personnes d’ascendance africaine ou afro-américaine. Bien sûr, c’est un prolongement de ce qu’on fait depuis des années avec FASHIZBLACK, et d’ailleurs une bonne partie du livre est déjà publiée dans le numéro de septembre de Fashiz’…
Mais c’est également un prolongement de ce que je fais dans mes autres activités de façon plus globale: mettre en avant les gens qui façonnent le « soft power » africain à-travers la créativité, dans la mode comme dans la musique, la danse urbaine, l’audiovisuel ou le cinéma.
Quant à savoir sur quelle base, on a choisi les 150 personnes qui sont célébrées dans le bouquin ? C’est très simple, cela s’est fait par vote. Certains plus que d’autres ont fait débat quant à savoir s’il fallait en parler ou non, mais dans l’ensemble, je trouve que le listing tient la route parce qu’à défaut de pouvoir citer tout le monde, on a au moins une vision globale de qui fait quoi dans la mode, le make up, l’événementiel, la distribution, les médias ou la photographie… et ce, en Afrique de l’Ouest, de l’Est, du Sud ou dans la diaspora. Qui sait ? Peut-être que l’on sera amené à publier le bouquin chaque année avec 150 nouvelles personnes, ou même rajouter de nouvelles catégories comme « Stylistes de célébrités » (parce qu’oui, il y en a pas mal en Afrique qui commencent à avoir une réelle influence), « écoles de mode » ou « agences de mannequinat ». Dans tous les cas, c’est une première expérience pour moi dans le livre et je mentirais en disant que je n’éprouve pas un bout de fierté de voir mon nom sur la couverture.
Vous pouvez commander votre livre sur Amazon ici: http://amzn.to/2h6jlxe
Lire l’interview de Laura à-propos du livre: On a enfin la liste des 150 personnes qui font la mode africaine
Merci à tous ceux qui ont commandé ou prévoient de le faire, on espère que vous apprendrez des choses et serez inspiré(e) par le parcours ou le succès de certain(e)s.