On se prépare à replier nos petites affaires, à ranger dans
des cartons les livres parus en 2016, pour faire de la place au prochain
millésime. Mais cette année fait encore de la résistance, puisqu’elle se
prolongera au moins jusqu’à la fin de janvier, moment où sera remis le Prix des
Deux Magots à un roman de la dernière rentrée littéraire (et non la prochaine) :
ceux de Kéthévane Davrichewy (L’autre
Joseph, Sabine Wespieser), Frédéric Gros (Possédées, Albin Michel) et Éric Vuillard (14 juillet, Actes Sud) constituent le trio de la dernière
sélection.
Mais, avant de ranger les livres lus, ou non lus d’ailleurs,
on les orne des lauriers qu’ils ont mérités, ou non. L’heure du bilan permet de
faire durer encore quelques titres. Cela se fera tout naturellement pour le
deuxième volume de L’amie prodigieuse :
Le nouveau nom, d’Elena Ferrante (Gallimard), puisque le troisième arrive
presque tout de suite, poussé par le choix de Lire qui a fait du volet paru au début de l’année le meilleur livre
de 2016.
Les Inrocks ont
élu Salman Rushdie pour Deux ans, huit
mois et vingt-huit nuits (Actes Sud), devant les romans de Leïla Slimani,
Jonathan Franzen, Édouard Louis, Nina Yargekov…
Le Parisien, côté
romans, a préféré Un paquebot dans les
arbres, de Valentine Goby (Actes Sud).
Et l’émission Livrés à
domicile, de la RTBF, a sélectionné vingt romans parmi cinquante titres dans diverses catégories, avec en tête de liste (bien que j’ignore si cela a une
signification) L’insouciance, de
Karine Tuil (Gallimard).
Je me demande pourquoi Le
garçon, de Marcus Malte (Zulma), n’est pas mieux mis en évidence dans ces
listes pourtant copieuses. La RTBF l’a placé dans ses vingt romans préférés. Le Point, Lire et Les Inrockuptibles
l’ont ignoré. Ce qui ne m’interdit pas de le mettre très haut, une demi-marche à
peine au-dessus de mon autre livre préféré de l’année, Donc c’est non, le choix de lettres d’Henri Michaux qu’a établi
Jean-Luc Outers (Gallimard). Vous avez encore quelques achats à faire ?