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La mort attendra de Michel Hilger et Gilbert Bordes

Par Emeralda @emeralda26000
La mort attendra de Michel Hilger et Gilbert Bordes
Le livre :
La mort attendra de Michel Hilger et Gilbert Bordes aux éditions Belfond, 228 pages, 19 € 00.Publié le 11 novembre 2016.
Pourquoi cette lecture :
C'est la lecture de la quatrième de couverture qui m'a intrigué. J'ai eu envie de découvrir le parcours de Michel Hilger que je ne connaissais pourtant pas auparavant.Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Belford.
http://belfond.fr/livre/documents-et-temoignages/la-mort-attendra-gilbert-bordes-michel-hilger
Le pitch :
Michel Hilger est "altiste-peintre", mais aussi compositeur, pianiste, chef de choeur, professeur et père de quatre garçons. Adopté à l'âge de trois ans, ses origines sont troubles et secrètes – des visions macabres viennent toujours le hanter –, et elles lui ont légué des fulgurances et des anomalies du système nerveux le rendant sujet à de l'hypertension, des vertiges et de terribles maux de tête dont il s'accommode depuis toujours. À 42 ans, il fait sans le savoir un premier AVC en plein concert mais réussit à terminer la partition de La petite musique de nuit de Mozart.Quelques semaines plus tard, un second AVC hémorragique le condamne, et de ses phases comateuses il entend les médecins envisager de récupérer ses organes intacts. Sauf que Michel n'a aucune intention de mourir. Il veut vivre. Et se réveille. Paralysé du côté droit. Son médecin lui suggère une rééducation classique et lui annonce sans précaution aucune qu'il ne touchera plus jamais un alto.   Michel refuse la maladie et ses séquelles.Animé par une volonté inouïe, contre l'avis de tous, il décide avec toute sa foi et ses expériences d'artiste de rentrer chez lui et, par le réapprentissage des gestes quotidiens, de reprendre sa vie là où il l'avait laissée. Tout simplement. À travers le témoignage de cet homme, déclaré bébé pupille de la nation, abandonné petit enfant, qui ne connaît ni sa date de naissance, ni la raison pour laquelle il a été pris en charge par l'armée française puis confié à la DASS jusqu'à l'âge de trois ans, La Mort attendra est un exemple pour nous tous.Parti et re-parti de rien, Michel Hilger a toujours cru en ses rêves – puisse-t-il, à travers cet ouvrage, vous aider à accomplir les vôtres…
Ce que j'en pense :
Michel Hilger est un passionné et il a la chance (il a en réalité beaucoup travaillé pour que cela se fasse) de vivre de ses passions artistiques : musique et peinture. Il ne se ménage pas et ne s'écoute pas. Il est heureux, mais il a en lui un passé sombre, celui de ses origines qui lui échappe. Il vit néanmoins à fond jusqu'à ce que la belle machine s'enraye et que le combat débute pour retrouver sa vie.Comme j'aime les gens passionnés, j'apprécie cet homme qui donne sans compter, sans s'économiser. Je suis triste aussi de le voir coupé dans son bel élan. Je comprends sa détermination car après avoir été aussi actif et combatif, se retrouver aussi diminué n'est pas tenable comme situation.Je serai plus nuancée sur ses choix. Je les trouve un brin irresponsables. Il ne facilite pas la tâche pour ses proches par moment bien qu'ils l'entourent à chaque étape et il aurait pu largement compromettre ses maigres chances de s'en sortir. La volonté, c'est indéniablement nécessaire pour progresser, mais ce n'est pas suffisant. Il le rappelle aussi et sait également sa chance.
Ce livre a été écrit avec l'aide d'un autre auteur et j'ai eu l'impression que ce dernier avait retranscrit parfaitement le récit que lui avait fait Michel. En lisant ces pages, j'aurai pu entendre Michel Hilger parler (si j'avais connu sa voix). C'est bien parce que c'est vivant, mais j'ai trouvé cela gênant aussi au bout de quelques temps. Difficile de décrire la sensation alors ressentie, juste que ma lecture était un peu moins agréable sans que je puisse identifier la cause réelle. Peut-être est-ce les trop fréquentes répétitions en rapport avec sa foi ? Je comprends très bien que l'on puisse être croyant. Chacun se raccroche à ce qu'il peut ou veut. Si c'est la religion pourquoi pas, c'est son droit, mais là c'était un peu trop présent.Il y a eu aussi le final un peu trop abrupte. On avait eu moult détails sur ses premiers jours et d'un coup, gros coup d'accélérateur. J'ai trouvé que c'était donc déséquilibré.
Cet ouvrage est porteur d'espoir, mais s'il est vrai que des miracles existent, il ne faudrait pas que le message devienne mensonger dans le sens où bien des malades, même armés de la meilleure des volontés, ayant la foi aussi pourquoi pas, ne puissent se reconstruire comme Michel Hilger. La désillusion serait trop grande. Le message est beau, mais chaque cas est différent.
Voilà donc un titre à lire pour s'inspirer, se motiver, pour y croire sans se bercer d'illusions néanmoins. Tout est possible même l'impossible, mais cela reste rare. Après, il existe moult manière de se réinventer, de se reconstruire.Tant qu'il y a de la vie...
Et s'il fallait mettre une note : 12 / 20

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