Jour Polaire - Midnight Sun // Saison 1. Episodes 4, 5 et 6.
Alors que l’on plonge un peu plus loin dans le mystère, Jour Polaire continue de délivrer sa sauce nordique/scandinave sans pour autant être exceptionnelle. Disons que bien que je reconnaisse que Jour Polaire parte sur de bonnes bases, la série ne brille pas instantanément. Et c’est d’ailleurs ce qu’il y a de plus dommage là dedans. Fort heureusement que l’épisode 5 est là pour nous réconforter et nous plonger un peu plus dans la culture de la Laponie et de ces locaux qui ne sont pas trop pour que l’on dérange leurs habitudes. Jour Polaire reste intelligente dans sa façon de procéder car elle a très bien compris ce qu’il fallait faire pour nous séduire. Ce même si dans un sens, cela pourrait être bien mieux… Ce que je trouve cependant dommage là dedans c’est le manque cruel d’éléments liants. La série nous présente des meurtres ici et là, un peu comme une référence à Millenium, mais il y a un truc qui ne colle pas. Sans trop décerner ce qui se passe de mauvais dans la narration de la série, j’ai du mal à comprendre aussi comment Jour Polaire veut nous conduire jusqu’à sa conclusion. Les personnages ne sont pas tous dénués d’intérêt et Leïla Bekhti et Gustaf Hammarsten sont très bons dans ce qu’ils font mais j’en attendais un peu plus de la part de cette série.
Durant ces trois épisodes, en dehors de la plongée spectaculaire dans le monde des locaux, le reste tourne un peu en rond tel un tourbillon. C’est dommage car en laissant l’histoire errer autant, Jour Polaire perd son téléspectateur qui s’accroche au premier abord pour le mystère policier (et après pour l’intérêt social de la chose et ce que cela nous apprend d’un point de vue culturel). Les personnages savent être assez charismatiques, même les seconds rôles et dès que Jour Polaire leur donne la chance de s’exprimer, alors tout devient d’un coup beaucoup plus passionnant. C’est donc très intéressant de voir la série opérer autour de la culture de l’endroit et de son décor. Cela change des séries policières qui ne cherchent pas trop à creuser. On va dire que c’est un petit truc scandinave qui rend tout de suite le tout plus attractif. L’intrigue part encore une fois un peu dans tous les sens, perdant un peu son téléspectateur. On sent que Jour Polaire veut en dire beaucoup mais qu’elle se trompe sur la démarche pour le faire. Du coup, il manque facilement des pièces au puzzle principal alors que d’autres révélations ne semblent pas avoir d’implication sur l’enquête (et là, c’est un problème).
C’est sans compter sur certains raccourcis qui aident rapidement Jour Polaire à aller de l’avant sans chercher à réellement nous plonger dans cette belle aventure. La série reste donc un peu mal exploitée à mon goût malgré un visuel et un casting au poil qui parvient à nous embarquer comme il se doit. Reste la culture développée notamment dans l’épisode 5, voire même l’épisode 6, qui apporte un brin d’information et s’achève de façon à nous motiver pour la suite, difficilement peut-être mais sûrement…
Note : 5/10. En bref, sympathique mais plein d’opportunités manquées.