Le consultant et formateur en veille stratégique Christophe Deschamps (@crid) n’est plus à présenter dans le monde de la veille. Depuis 10 ans maintenant, il accompagne les sociétés en matière de veille et a publié plusieurs ouvrages sur le sujet. Il est également l’auteur du blog Outils Froids.
Christophe Deschamps a récemment publié un article sur 2 modes de veille différents qu’il est intéressant d’étudier en détail.
La cible
L’étape numéro 1 de la veille cible est de définir les sujets à surveiller et identifier les sources pertinentes pour ce type d’information. Les sources sont en fait déjà connues du veilleur. Il peut s’agir de sites d’actualités, de comptes sociaux pertinents, de blogs d’experts ou autres sources en lien avec le sujet de recherche initial.Pour cette surveillance ciblée, de simples abonnements à des flux RSS peuvent suffir.
Le radar
Les sources intéressantes sont ici méconnues du veilleur, dans un premier temps. L’objectif numéro 1 est en premier lieu de définir des mots-clés sur le sujet de recherche qui permettront de faire émerger tous types d’information, provenant de tous types de source. En résumé, le radar va balayer un environnement très large sur le web. Toute la difficulté réside alors dans la 2ème étape de la veille « radar » : le traitement et l’analyse. Non pas que cette étape soit inutile en mode « cible » mais elle représente ici un véritable travail minutieux pour analyser les données, recouper les informations et valider les sources pertinentes à conserver. Ces dernières pourront alimenter ensuite la veille « cible ».Cette large surveillance du web pourra se faire via les Google Alerts bien connues de tous, qui permettent de couvrir une grande partie du web visible.
Complémentarité
La veille cible demande un paramétrage minutieux et nécessite des mises à jour régulières pour ne pas se cloisonner à quelques sources de base. La veille radar en revanche est très ouverte et le paramétrage demandera des réajustements quasi quotidiens afin de ne pas être noyés sous une quantité d’informations non pertinentes. L’analyse qui s’en suivra sera également consommatrice de temps mais peut se révéler très fructueuse en cas de nouveaux éléments découverts sur des sources inconnues, que la veille cible n’aurait pas remontée.
Les 2 modes de veille sont intéressants à réaliser en même temps : le ciblage précis pour les sources déjà connues et dont les résultats sont plus rapidement pertinents et en parallèle le balayage en mode radar pour découvrir de nouvelles données et alimenter à nouveau la veille cible. La boucle est ainsi bouclée. A priori, l’un des modes de veille ne va donc pas sans l’autre.
Voici donc une nouvelle façon de voir la veille qui, comme nous l’avons souvent expliqué sur ce blog, n’est pas cloisonnée à une méthode ou une démarche unique mais est alimentée constamment par toutes les techniques trouvées ici et là par les veilleurs en quête permanente d’un système de surveillance le plus efficace possible.