La fin des vacances approche à grands pas. La rentrée scolaire se profile à l’horizon. Les enfants, les petits comme les plus grands, à leur grand désespoir, vont devoir changer de rythme. Finis les couchers à pas d’heure, les repas décalés, ils vont devoir remettre leurs pendules en mode scolaire. Ils ne vont certainement pas y penser tout seul, ne rêvons pas ! Il va donc falloir s’y atteler sans attendre la veille de la rentrée des classes…
Pour les plus jeunes, le mieux est de le faire en douceur en profitant des petits rituels qui adoucissent un peu la reprise et qui, d’année en année se répétant, ont un goût familier qui leur plait : un tour dans les rayons du supermarché où il n’y a plus ni seaux ni pelles ni maillots, mais des kilomètres de cartables, de cahiers et de crayons, sera la preuve bien concrète qu’il va falloir passer à autre chose. Sans tomber dans une consommation effrénée, la perspective d’acheter un nouveau cartable, ou une boîte de feutres, reste toujours, pour eux, réjouissante et les projette un peu sur les bancs de l’école. On peut penser à ajuster les heures des repas aux horaires habituels. Reprendre, au moment du coucher, l’habitude de lire ou de raconter une courte histoire est une bonne idée. Elle est souvent abandonnée dans le tourbillon des soirées d’été, mais la rentrée approchant, elle les apaise et compense un peu le regret des veillées qui s’éternisent. Les rituels donnent des repères aux enfants, c’est pour cela qu’ils les aiment. Les plus anxieux les apprécient encore d’avantage, car c’est souvent le sentiment d’être » perdus » qui les angoisse. Or les changements de rythme, de cadre, sont pour eux source d’inquiétude, d’agitation. Ils seront rassurés par ces petits rites qui se répètent et qui n’ont pas pour eux, bien au contraire, la monotonie qu’un adulte pourrait redouter.
Avec les plus grands, les adolescents, qui ont profité de l’été pour savourer une liberté qu’ils revendiquent tout au long de l’année, il va falloir être clair et ferme d’emblée. Cela évitera les négociations sans fin sur les horaires de retour de soirées…Contrairement aux apparences, ils aiment bien que les adultes leur posent certaines limites, quitte à râler bien sûr. Leur cycle de sommeil s’étant inversé avec la puberté, l’idée de devoir se coucher avant l’aube, ne les réjouit pas et ils vont tenter de faire de la résistance. Il va donc falloir s’armer de patience et être inventif en cette fin de vacances, pour proposer en échange d’une fête jusqu’au bout de la nuit, une soirée en famille séduisante : regarder un film, faire un jeu ou une ballade…. L’enthousiasme ne sera peut être pas au rendez vous, mais avec les adolescents il ne faut pas trop en attendre si l’on ne veut pas être déçu. Et surtout ne pas se décourager… La persévérance est de rigueur !
Bonne rentrée.
Beatrice Copper Royer.