Il est donc temps pour moi de rétablir la vérité. Étant moi-même adepte des jeux vidéo, je pense qu’ils ne sont ni nocifs ni mauvais pour nos capacités mentales : la preuve, je sais encore écrire… du moins, je le crois.
Bref, voici 3 énoooooooooooormes stéréotypes que je vais me faire un plaisir de démanteler.
I) Ils sont addictifs !!!!
A ce sujet, il se peut que vous ne soyez pas d’accord avec moi. Si certains enfants se gavent de jeux, c’est que ces derniers sont présentés comme quelque chose d’interdit ou d’exceptionnel. Du coup, ça leur donne une envie folle de s’en emparer. Si vous mangez exceptionnellement un McDo (d’habitude, on vous l’interdit), vous trouverez ça très, très cool, voire délicieux. Au contraire, si vous en mangez tout le temps, sans limite, vous finirez par trouver ça écœurant, vous déciderez de vous calmer sur le burger et vous vous rendrez vite compte que vous avez dépassé les bornes. Cette règle s’applique aux jeux vidéo : plus on pose de limites, plus c’est attirant.
Après, il est vrai qu’il y a quelques exceptions qui sont assez graves : quand quelque chose de triste ou de stressant survient dans leur vie, certaines personnes ont tendance à se ruer sur les jeux vidéo pour oublier (c’est du vécu). Dans ce cas, ça devient préoccupant et il faut intervenir. Notons cependant que le problème ne vient pas du jeu vidéo lui-même.
II) Ils rendent violents
Alors là, je m’aventure dans un tabou sans fin. Ma réponse est non, ils ne rendent pas violents. Une petite fille qui joue à My Little Pony sur sa DS ne deviendra pas une serial killeuse tuant ses victimes à coup de poney (bof… mais je voulais la placer, cette phrase de mauvaise foi). Revenons aux choses sérieuses : je joue moi-même à des jeux vidéo très violents (comme GTA ou Doom 4, dans lesquels on arrache la tête de personnages, on lance des cisailles sur les ennemis, on les découpe à la tronçonneuse) et pourtant je ne ferais pas de mal à une mouche car je sais très bien faire la différence entre le fictif et le réel. Ça permet juste de se défouler (du coup, on est plus calme dans la vie) et d’améliorer ses réflexes. Là encore, il existe quelques exceptions : certains enfants ne font pas cette différence et deviennent violents, voire méchants. Mais c’est qu’ils étaient déjà fragiles et avaient un problème avec la réalité. Le jeu vidéo n’a fait que révéler cette faiblesse. En temps normal, ce n’est pas parce que je viens de jouer une heure à Call of Duty que je vais tuer tout plein de monde ; si je le faisais, ce ne serait pas à cause de ce jeu mais parce que je serais un dangereux psychopathe. C’est injuste d’accuser le jeu et de priver ainsi les joueurs pour une poignée de gens qui vont mal (et cela, pas à cause des jeux).
III) Ils détruisent la créativité des enfants
NOOOOOOOOOOOOON (ne vous inquiétez pas , Luke, je ne suis pas votre père) !!!!!! Les jeux vidéo font même le contraire, ils l’enrichissent. Prenons l’exemple des blogueurs du Démon du collège : quasiment tous y jouent régulièrement et pourtant, ils ont tout autant (voire plus) de créativité que d’autres enfants qui n’y jouent pas. En effet, ce type de loisir permet de s’imaginer des mondes nouveaux dans lesquels on peut vivre des choses que nous n’aurions jamais vécues sans cette merveille qu’est le jeu vidéo. J’aime sa lenteur. C’est reposant : je suis heureux, concentré, paisible. Quand je suis plongé dans Skyrim (un monde à la Donjons et Dragons dans lequel on trouve de multiples espèces humanoïdes, des créatures fantastiques), je cherche les limites du jeu, les bugs (ces failles qui ont échappé aux concepteurs du jeu et que les joueurs se transmettent). Imaginons, tu es dans une ville. A sa sortie, si tu sautes sur un tonneau, puis ressautes sur un renfoncement, tu accèdes à un monde complètement « bogué » où tu marches sur l’eau, sur la ville, avec les arbres sous tes pieds. Désormais, le jeu t’appartient et semble échapper à ses créateurs. Quand je joue à des jeux du type Minecraft, mon imagination se met à bouillonner. Je commence à faire des constructions toutes plus folles les unes que les autres (je suis devenu un spécialiste de la physique des cubes et des liquides de ce jeu) : je crée de gigantesques maisons en mêlant habilement de l’eau et de la lave. C’est très difficile car il faut savoir doser, évaluer les distances, prendre en compte de nombreux paramètres. Là, je m’amuse vraiment, je ne suis pas passif, j’ai des tas d’idées qui me viennent. Et ça continue dans la vie de tous les jours : j’invente des trucs, je fais des expériences et crée des mécanismes bizarres qui m’ont été inspirés par le monde des jeux vidéo. Si je passe mon temps à m’amuser avec des ficelles, des poulies, des élastiques comme au bon vieux temps, c’est grâce à eux.
Pour conclure, je vous prierais d’en finir avec vos préjugés infondés. Les soi-disant dangers des jeux vidéo sont en réalité ceux de la vie. Faites confiance aux joueurs qui sont plus malins que vous ne le pensez. C’est quand même triste de voir des adultes qui ont peur d’un écran : « Aaaaaaaaaaaaah, des néons, aaaaaah, des cristaux liquides, au secours, des codes binaires !».
La souris chauve et gameuse, 5ème