De nos jours, de nombreux collégiens arborent un sourire étincelant montrant des dents parfaitement alignées. Mais vous êtes-vous déjà demandé quelles souffrances il leur avait fallu endurer pour aboutir à ce résultat ? Lorsqu’il nous fut annoncé, il y a quelques années, qu’il nous faudrait faire un traitement, nous étions loin de nous douter de la vérité ! Voici donc un récit détaillé du calvaire que nous endurons une fois par mois.
Commençons par la situation ô combien stratégique du rendez-vous : le samedi, jour normalement destiné à nous reposer de notre dure semaine ! Alors que nous attendons, tremblants, dans la salle d’attente, nous entendons l’orthodontiste énoncer au malheureux
Lorsqu’arrive notre tour, nous sommes donc légèrement anxieux à l’idée de perdre toutes les dents qu’il nous reste. Installés sur le fauteuil (qui bascule tellement en arrière qu’une chute semble inévitable), aveuglés par la lumière, nous repensons à tout ce que nous avons déjà enduré, et à tout ce que nous endurerons durant les prochaines minutes : la séance photo qui nous ridiculise à vie (« Alors, tu es une vraie star, hein, fais-moi ton plus beau sourire ! », le moulage (soi-disant « la bonne pâte à la fraise ») qui nous laisse de la pâte à modeler au goût immonde dans la bouche, le chant de l’orthodontiste – tellement faux que nos oreilles souffrent presque autant que nos dents – (« Lalalalala, c’est parfait, parfait, parfait ! »), le collage des bagues au laser bleu (non, pas vert, bleu), les innombrables dérapages sur les gencives (« OUPS ! J’ai glissé ! Bon, tu as du sang partout dans la bouche, mais ne t’inquiète pas, ce n’est rien »), les anneaux enfoncés à coups de marteau (« Surtout, préviens-moi si tu as mal, on l’enlèvera et on recommencera tout »), sans oublier le summum de l’horreur, l’arrachage de dents (pour épargner les âmes sensibles, nous éviterons toute description).
Sortis du cabinet, nous ne sommes même pas délivrés de nos peines ! Nos dents nous font tellement souffrir que nous sommes promis à un menu spécial, soupe et purée de légumes, pendant que notre famille se régale de poulet et de frites… Pendant toute la semaine, nous nous retrouvons à mâcher avec les incisives et croquer avec les molaires, ce qui, franchement, n’est pas très élégant. ET encore, c’est sans compter tous les accidents qui nous arrivent, des poils de brosse à dents coincés dans les bagues aux appareils cassés juste avant les vacances !
Enfin, si nous ne sommes pas encore parvenus à vous dégoûter totalement de l’orthodontie, voici un argument suprême : l’étymologie de ce mot : « Adieu les bonbons » !
La Bande de l’Angle, 4e