Chaque année à l’approche des fêtes de fin d’année nous nous rendons compte que l’excitation n’est plus la même que quand nous étions petits, en grandissant cette période perd beaucoup de sa magie mais heureusement il reste une féerie dont on ne parvient pas à se lasser. Les vitrines des grands magasins parisiens font parties de ces éléments qui continuent de nous faire rêver. Se frayer un chemin parmi les enfants de tout âge, affronter le froid de l’hiver et observer toutes ces marionnettes animées avec des yeux pleins de paillettes et de fascination. Cette tradition nous l’adorons toujours autant, c’est pour nous ce qui représente le plus Noël (et l’odeur de marrons chauds aussi).
Cette année, nous avons eu la chance folle de pouvoir rencontrer en personne l’homme qui se cache derrière chaque marionnette des vitrines du Printemps depuis maintenant 40 ans, Jean-Claude Dehix. Nous l’avons suivi le temps d’une petite heure, dans les coulisses, passant de vitrine en vitrine pour fignoler les derniers détails avant la grande inauguration des vitrines de Noël du Printemps Haussman. Un moment complètement magique, irréel et émouvant.
Ce métier ou cette passion, Jean-Claude est tombé dedans quand il était petit en accompagnant son père, lui aussi marionnettiste, sur des spectacles. Aujourd’hui c’est Nathalie, la fille de Jean-Claude qui a rejoint l’équipe et qui apprend le métier auprès de son père. Après avoir travaillé dans l’univers du spectacle à l’époque où la télévision était elle aussi faite de rêve et d’animation, Jean-Claude a choisi de suivre la voie de son père et de travailler à son tour pour les vitrines de Noël des grands magasins parisiens. Années après années, malgré les avancées technologiques, les grands magasins choisissent Jean-Claude et ses marionnettes pour animer les vitrines. On a bien sur tenté de le remplacer par des automates mais ces derniers étaient bien trop limités dans leurs mouvements pour que la magie opère. La main de l’homme derrière les marionnettes leurs permettent depuis toujours de danser, de sauter et même de voler !
Un fois n’est pas coutume, nous avons eu l’impression d’être des éléphants dans un magasin de porcelaine. Si vu de l’extérieur les vitrines sont magistrales et toute en musique, l’envers du décor est bien plus exiguë. Lorsque nous découvrons Jean-Claude, il termine de coller les fils de nylon qui permettront à une jolie poupée de s’animer dans l’arbre de Noël. C’est un par un que nous nous faufilerons au pied de ce sapin dans lequel virevoltent les Choo Girls imaginées par Jimmy Choo.
Finalement Jean-Claude et Nathalie sont les petites souris invisibles qui rendent possible toute cette magie, qui donnent vie à toutes ces marionnettes pour nous offrir des spectacles incroyables. Plus de neuf mois sont nécessaires à la fabrication des moteurs et aux calages des mouvements pour que tout soit parfait, tout soit rythmé et qu’on ne se rende pas compte de la machinerie qui se cache derrière. Car les vitrines de Noël sont là pour nous faire rêver, il faut garder nos yeux d’enfants et ne voir que la magie, Jean-Claude et Nathalie s’occupent du reste.
Jean-Claude et les équipes du Printemps, travaillent main dans la main pendant de longs mois pour imaginer l’évènement de l’année. Après réception du projet, ils font ensemble des scénarios. Les décors sont construits par les équipes, puis Jean-Claude et Nathalie s’occupent de transformer les différents éléments en marionnette et créent les moteurs pour préparer l’animation. Celle-ci est faîte en magasin, quelques semaines avant, et il faut environ une journée de 10/12h pour animer une vitrine. Un travail de longue haleine qui est peaufiné jusqu’à ce que tout soit parfait. A la question « Est-ce que vous voyez toujours la magie, après tant d’années ? » Jean-Claude répond que tout d’abord il est là pour avoir un oeil professionnel, voir le geste, les détails qui ne fonctionnent pas, mais qu’il réussi toujours à retrouver son regard d’enfant et profiter de la magie. A voir ses yeux pétillants et malicieux, on n’en doute vraiment pas. On vous laisse avec une vidéo, qui on l’espère, saura retranscrire ces instants merveilleux que nous avons passés. Merci à Jean-Claude et Nathalie, merci à Lucie et au Printemps pour leur accueil et le gentillesse.