Retour sur le dérapage de Libération avec la « possible affaire Fabius »

Publié le 09 avril 2013 par Arsobispo

" Laurent Fabius dément à Libération détenir un compte suisse " dit le sous titre de la Une de Libération lundi 8 avril.

" Une possible affaire Fabius tétanise l'Elysée " titre la double page, mais Libération nous dit ensuite qu'il n'y en a pas... d'affaire Fabius. Il aurait fallu, au moins titrer " Une possible affaire Fabius a tétanisé l'Elysée ". En dessous, on lit " Le ministre des Affaires étrangères dément avoir un compte dans un paradis fiscal, contrairement à une piste explorée par Mediapart. " Le site Mediapart n'a rien écrit sur le sujet, mais Libération n'hésite pas.

Dans Libération ce mardi 9 avril, Nicolas Demorand tente de justifier l'étonnante Une et les 4 pages consacrées à une rumeur sur un soi-disant compte suisse de Laurent Fabius tout en démentant l'information à qui il donne, pourtant un retentissement saisissant.

" Pendant 72 heures, une rumeur tétanise une partie de l'exécutif et court les rédactions. Le service Politique de Libération en suit le parcours fulgurant dans les différents ministères et palais de la République, son effet pétrifiant auprès d'interlocuteurs soudain infiniment difficiles à joindre, le silence radio généralisé. "

" Cette panique, fondée sur une rumeur, est un fait politique en soi. Inquiétant. Une preuve que l'exécutif est très loin d'avoir retrouvé la sérénité qu'il cherche pourtant à afficher devant les caméras, par exemple en Corrèze. "

" De l'incompréhension a pourtant accueilli notre travail, que ce soit à l'intérieur du journal ou à l'extérieur. " reconnaît Demorand

Comprenne qui pourra ! Le texte ne justifie rien, et n'explique pas l'incompréhensible.

La Société Civile des Personnels de Libération (SCPL), elle a été claire et nette : elle parle " d'une faute déontologique grave " et ajoute " Notre travail de journaliste ne consiste pas à rendre publique une rumeur, mais à enquêter pour savoir si elle correspond à des faits. Ce travail élémentaire n'a pas été fait "

Et mardi matin, la mauvaise humeur continuait à s'exprimer au sein de la rédaction.

On note que Le Monde daté mercredi a consacré, page 3, un encadré à la " possible affaire " : " Laurent Fabius a de nouveau démenti, lundi 8 avril, lors d'un petit-déjeuner consacré à la diplomatie économique, les rumeurs reprises le matin par Libérationsur ses avoirs à l'étranger. Interrogé par Le Monde sur le nom de la banque à laquelle il faisait allusion, le ministre des affaires étrangères a répondu : " C'est le Crédit suisse " , une banque spécialisée dans la gestion de patrimoine et basée à Zurich. "

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