Ce n’était pas par mauvais esprit pro-Linux, mais j’ai voulu essayer Windows 8…
Sauf qu’avant d’y parvenir, il y a des obstacles vraiment énervants à franchir comme les mises à jour. J’ai passé l’équivalent d’un match de tennis (2-3 heures) avant d’avoir un système à jour ! Pourtant il n’y avait que 800 Mo à télécharger et installer (pas en WiFi mais avec un câble Ethernet). J’ai même eu un message rigolo : « Windows update. Veuillez attendre 2 jours avant de rallumer votre ordinateur » (!)
Des mises à jour sur les systèmes Gnu/Linux existent aussi. Y compris lorsqu’on fait une nouvelle installation, donc équivalente à ce que j’ai fait avec le nouvel équipement W8. Je peux assurer que cela ne prend pas trois heures ! En plus, pendant les mises à jour sous Gnu/Linux, on peut se servir du PC. Avec W8, je me trouvais devant un écran figé à regarder « mises à jour 5 sur 83 effectués ; 6 sur 83 effectuée ; 10 sur 83…. » Je ne compte pas non plus les redémarrages nécessaires (et lents).
Autre truc énervant. Les fabricants se sentent obliger d’ajouter leur couche logiciel pour faciliter la vie de l’utilisateur (ici Toshiba). Mais leurs produits ne font souvent que doublonner avec ceux de l’OS et ralentissent la machine, envoient des notifications superflues et demandent évidemment de s’inscrire…
Dernière chose. Quand j’installe une distribution Gnu/Linux, à la fin (moins d’une heure !), j’ai un système opérationnel et quasi complet, c’est-à-dire avec tout un tas de logiciels de bureautique, vidéo, musique, graphisme, jeux… Quand j’achète un produit W8, non seulement je ne peux pas m’en servir avant plusieurs heures mais en plus je dois aller chercher tout un tas de logiciels un par un, sans être sûrs de leur provenance (c’est fou le nombre de sites qui proposent des logiciels vedette à télécharger et dont rien ne garantit qu’ils sont conformes aux originaux).
Certes l’aspect ergonomique et confort est en cause mais pas seulement. Pourquoi 700 Mo de mises à jours prends quelques minutes d’un côté et deux-trois-quatre fois plus de l’autre ? Il y a bien ce que l’on peut appeler une supériorité technologique là-dedans, non ?
Je n’irai pas plus loin dans l’essai de W8 (la machine n’était pas pour moi mais l’interface Metro est rigolote !). J’ai juste aussi eu le temps de constater l’inquiétante convergence entre le PC et les smartphone qui se profile : multiplication des comptes à créer pour pouvoir faire quoi que ce soit ; magasins d’applications contrôlés bridant l’installation de ce qu’on désire ; impossibilité de désinstaller des produits « vendus » avec la machine. Bref, moins de liberté, moins d’efficacité, plus de gaspillage.
Bof, bof, l’avenir de l’informatique de demain.