La présidente du Medef, Laurence Parisot, a demandé, « il y a déjà quelques jours », au Comité statutaire de faire des recommandations au Conseil exécutif sur ce qu’elle estime être deux « anomalies » des statuts de l’organisation patronale, apprend-on dimanche 13 janvier au Medef. Cette demande ouvre la voie à une éventuelle troisième candidature de Laurence Parisot, dont le second mandat prend fin en juillet 2013.
Toute modification des statuts du Medef doit être présentée au Conseil exécutif qui se prononce sur cette dernière et convoque une assemblée générale de l’organisation. Celle-ci doit voter la proposition de modification statutaire à la majorité des deux tiers.
Aucun vote n’est prévu au Conseil exécutif du lundi 14 janvier, le premier qui suit la conclusion, vendredi 11, d’un projet d’accord sur la sécurisation de l’emploi qui ouvre la voie à une flexibilité accrue du marché du travail. Sous réserve de la signature d’accords majoritaires, les entreprises pourront en effet passer des accords de compétitivité emploi et licencier plus facilement et plus rapidement.
La première des « anomalies » relevées par Laurence Parisot tient au fait qu’il y actuellement deux durées de mandats possibles pour le ou la président(e) de l’organisation patronale (la première de 5 ans et la seconde de 3 ans). « Cela signifie qu’il existe une circonstance possible ou un ou une candidat(e) concourt pour 3 ans face à un ou une autre qui concourt pour 5 ans », fait-on observer au Medef.
« La seconde incohérence est que le Medef s’impose une limite d’âge – 65 ans – alors qu’il demande dans le dossier des retraites à ce que la limite d’âge légal soit repoussée ». Dans les lettres de saisine de Comité statutaire, aucune demande ne concerne explicitement Laurence Parisot qui, ajoute-t-on au Medef, ne veut pas transmettre à un éventuel successeur des statuts incohérents….
La présidence du Medef estime avoir contribué très largement à installer dans le pays les concepts de compétitivité et de séparation à l’amiable, très structurantes pour l’économie française, toutes choses qui l’aideront si la modification des statuts est votée et si elle décide de se représenter. Pour ce faire, il lui faut probablement s’assurer du soutien – ou de la non opposition – des grandes fédérations patronales, Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) en tête, qui a prévu de se pencher sur ce sujet au printemps.