Voici en gros la note que je pensais écrire,mais j'ai de plus en plus de mal. La France qui dit non me peine et me désespère, même plus d'énergie pour la colère. Donc une note pour m'attrister une nouvelle fois du sabotage du projet de métropole du Grand-Paris par les élus locaux rassemblés au sein de Paris-Métropole. Le syndicat mixte d'études a fini par se mettre d'accord sur un texte salué par un communiqué de presse d' Anne Hidalgo la maire de Paris qui enchaîne platitude enthousiasmée dans une langue de bois particulièrement fleurie avec tous les mots qu'il faut de solidaire à durable en passant par ambitieuse mais qui ne dit rien sur le fond. Normal, le texte vide de sa substance le projet de métropole, qui finalement ne serait qu'une couche de plus. On aurait une sorte de métropole à la Potemkine, juste un nom pour faire joli... Je ne parlerai pas ici des provocations de Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine, qui sur le site de la Gazette s'en prend aux " ayatollahs de la métropole " qui pour lui ont perdu la bataille. Dans le Journal du Dimanche de ce week-end on apprend que les citoyens, eux sont plutôt pour le Grand-Paris qu'ils considèrent à 70% comme une chance, même s'ils ont plutôt entendu parlé du projet de transport que de l'évolution institutionnelle. Beaucoup d'information et de pédagogie à faire encore. " Rien ne doit se faire sans les élus " répète-t-on comme un mantra depuis que Nicolas Sarkozy s'est intéressé à la question du Grand-Paris. Certes, mais le résultat c'est qu'avec les élus, rien de se fait... Depuis des années, Paris est sa banlieue demande qu'aux élections municipales, cantonales et régionales mentionnent dans leur programme la position précise des candidats sur la question du Grand-Paris, ils seraient alors véritablement mandatés et légitimes comme interlocuteurs, et non pas les seuls représentants d'un intérêt corporatiste comme c'est le cas aujourd'hui. Comment demander à ces élus d'être à la fois juges et parties ? Les campagnes des conseils généraux contre leur disparition montrent jusqu'où cette situation peut-être absurde !
Demain le premier ministre Manuel Valls doit réunir un conseil interministériel sur la question et faire des annonces. Attendons...
Et puis pour finir cette note que je pensais écrire et plus développer, une image prise hier soir sur un journal télévisé, avec une nouvelle fois cette France qui dit non, qui ne veut pas, comme les élus disent non aussi ; d'ailleurs les élus sont les organisateurs de ces manifestations de refus, contre la moindre réforme. Samedi c'est donc des Alsaciens qui ne veulent pas qu'on les mélange avec des Lorrains et des Champenois. Ils sont différents disent-ils. Comme les Bretons avec chapeaux ronds et bonnets rouges qui sont différents aussi et veulent rester entre eux. Drapeau rouge et blanc à Strasbourg contre drapeau noir et blanc à Nantes. Pendant ce temps, on a égorgé un français, parce qu'il était un " sale français ". Est-ce qu'il était si différent des Alsaciens ou des Bretons ?
Jean-Paul Chapon