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Critiques Séries : Goliath. Saison 1. Pilot.

Publié le 10 décembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Goliath // Saison 1. Episode 1. Of Mice and Men (Pilot).


Fût un temps, Amazon prenait la température en laissant le pilote d’une série avant de commander la suite. Pour Goliath, Amazon s’est sûrement laissée porter par les créateurs. C’est vrai que David E. Kelley (The Practice, Boston Legal) et Jonathan Shapiro (The Firm, Boston Legal, Life) ce ne sont pas les derniers des créateurs, sans compter qu’avoir Billy Bob Thornton (Fargo) et ceux qui l’accompagne c’est une raison de ne pas refuser la commande d’une saison complète. Fût un temps, David E. Kelley était signe de réussite et d’excellence. Même quelques unes de ses dernières histoires (Harry’s Law annulée à tord) étaient réussies mais le créateur de génie était en train de disparaître petit à petit. Mais c’est avant tout un ancien avocat, un homme de loi, qui a décidé d’utiliser son expérience afin de raconter des histoires dans des séries. Le moins que l’on puisse dire c’est que cela a été sa marque de fabrique pendant des années et que Goliath manque d’un brin de folie, d’un petit truc qui aurait pu tout coller. Ce n’est pas que Goliath est complètement ratée mais disons qu’il manque un truc dans cet ensemble qui pourrait rendre le tout un peu plus palpitant. La mise en scène de Lawrence Trilling (Parenthood, Pushing Daisies) s’avère assez inspirée mais un brin vieillotte. C’est comme s’ils voulaient transformer une bonne idée en un truc d’un autre temps.

Après avoir perdu une affaire, un avocat sombre dans l'alcoolisme. Sa femme le quitte et il perd son emploi, lâché par son partenaire. Bientôt, une affaire se présente et il a l'occasion d'affronter ce fameux partenaire.

Si Billy Bob Thornton trouve son propre ton et une façon bien à lui d’incarner son personnage, j’ai parfois retrouvé ces héros de séries taciturnes qui semblent porter le poids du monde sur leurs épaules (il vit dans un taudis, bois du whisky en plein après-midi et marche dans une merde de chien après avoir caressé un chien, c’est sans compter sur son système lui permettant de respirer). L’acteur est bon mais le personnage est encore un peu creux dans ce premier épisode, laissant très peu de place à la surprise. Du coup, ce qui s’avère bien plus intéressant là dedans c’est l’histoire de Donald Cooperman, incarné par William Hurt (Humans, Damages) qui s’est métamorphosé à en devenir méconnaissable. Je n’avais pas le souvenir d’avoir vu l’acteur depuis un bout de temps, il est vrai. Quoi qu’il en soit, nous avons aussi Maria Bello (Prime Suspect US) ou même Molly Parker et Olivia Thirlby. Le casting est vraiment réussi mais on a rapidement l’impression que le scénario ne sait jamais quoi donner à chacun des personnages. Cooperman-McBride est une firme qui risque bien de capter toute notre attention durant cette première saison. Je suppose que Billy va se retrouver de nombreuses fois face à eux dans les épisodes à venir.

C’est en tout cas ce que Goliath semble nous proposer. Ce premier épisode est une introduction parfois un peu ennuyeuse et longue qui n’utilise pas vraiment le milieu judiciaire de façon judicieuse. Goliath a un but, c’est sûr et certain, mais ce n’est pas ce premier épisode qui nous donne envie de réellement voir la suite. De plus, on a déjà l’impression qu’il y a trop de personnages importants ce qui noie les autres sous une montagne de dialogues et d’intrigues en tout genre. J’espère que la suite de la saison va pouvoir délayer le tout au risque de me perdre en chemin.

Note : 4.5/10. En bref, une déception.


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